Des milliers d’aidants soutiennent un proche en perte d’autonomie à cause de la maladie d’Alzheimer.

Leur rôle consiste en une aide intense et régulière, sous différentes formes : soins d’hygiène et de confort, démarches administratives, accompagnement à la vie sociale, aide à la coordination, aide au maintien de l’autonomie, soutien psychologique, communication, charges domestiques, etc.

Cela exige une vigilance de tous les instants et ne laisse que peu de répit. De l’épuisement de l’aidant au burn-out, il n’y a qu’un pas. 

Comment éviter d’en arriver là? Comment s’octroyer des moments de répit en tant qu’aidant d’une personne malade d’Alzheimer? Quels dispositifs existent en France pour pouvoir souffler un peu?

Objectifs des structures de répit

Les structures de répit ont pour objectif de soulager les aidants Alzheimer en prenant temporairement en charge leur proche malade et en leur offrant ainsi un peu de temps libre.

Elles proposent une large palette de formules pour s’adapter à l’ensemble des besoins des différents profils d’aidants : accueil de jour, répit à domicile, ateliers, rencontres entre aidants, activités sociales, créatives et culturelles, etc.

Elles répondent à 4 objectifs principaux :

  • Donner du répit à l’aidant, à domicile ou à l’extérieur, en lui octroyant du temps libre,
  • Proposer de l’écoute et du soutien (individuel ou en groupe),
  • Offrir un accompagnement adapté et stimulant à la personne malade,
  • Permettre aux couples concernés une vie en société.

Ces structures vous aident à déculpabiliser, à vous ressourcer et à prendre du recul vis-à-vis de la situation vécue.

Vous pouvez également y rencontrer d’autres aidants, avec lesquels peuvent se nouer des relations conviviales. Vous pouvez encore profiter d’activités de répit et de détente pour vous-même (groupes de parole, ateliers de relaxation, etc.).

Les structures de répit : pour qui ?

La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement reconnaît à l’aidant un droit au répit : le droit, lors de la prise en charge d’une personne affaiblie par une maladie, l’âge, ou un handicap, de souffler et de prendre du temps pour lui. 

Les personnes concernées par le droit au répit sont les aidants qui s’occupent de personnes bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Elles doivent assurer une présence à domicile ou une aide indispensable, sans avoir la possibilité d’être remplacées par un membre de leur entourage.

Quels dispositifs existent à ce jour ?

Les structures de répit existent sous plusieurs formes :

  • L’accueil de jour

L’accueil de jour se fait au sein d’une structure rattachée à un EHPAD ou un hôpital et le suivi y est pluridisciplinaire : médecin, psychologue, infirmier, animateur…

La personne aidée est accueillie une à plusieurs fois par semaine, le temps d’une demi-journée ou d’une journée complète.

Les activités sont adaptées à l’état de santé des personnes aidées : jeux stimulants, aide à l’amélioration de l’autonomie, temps collectifs, activités physiques.

  • L’hébergement temporaire

L’hébergement temporaire offre un répit sur une période plus longue, de quelques semaines à trois mois.

La personne dépendante est en général accueillie dans un EHPAD disposant de places pour cet hébergement temporaire.

L’aidant peut recourir à l’hébergement temporaire en cas d’hospitalisation, de congé prolongé, ou pour préparer l’entrée en maison de retraite.

  • Les haltes répit Alzheimer

Ce dispositif d’accueil n’est pas un lieu de soins, mais un lieu d’épanouissement social.

La halte répit Alzheimer permet d’accueillir ponctuellement, généralement pendant une ou deux demi-journées par semaine, des personnes souffrant de troubles de l’orientation.

Les aidants peuvent aussi bénéficier d’une prise en charge psychologique.

  • L’accueil de nuit

Ce dispositif, proposé par certains EHPAD, permet d’accueillir des personnes souffrant d’Alzheimer, la nuit, en semaine et/ou le week-end.

Le personnel professionnel y assure le coucher, le lever, la toilette, l’habillage, mais aussi le suivi des traitements médicaux en cours.

  • L’accueil familial

Cette solution alternative à un placement en EHPAD permet à des professionnels d’accueillir des personnes dépendantes à leur domicile.

Agréés par le Conseil départemental et formés à la psychologie des personnes âgées dépendantes, les accueillants familiaux assurent la prise en charge quotidienne : repas, toilette, sorties et accompagnement.

Les résidents conservent ainsi leurs habitudes tout en bénéficiant d’une aide et d’une présence constante.

Souple, cet accueil peut être temporaire, permanent, ou à temps partiel.

Vous pouvez trouver un accueil de jour, un établissement d’hébergement temporaire ou un autre espace de répit dans votre région en suivant ce lien : trouver un espace de répit proche de chez moi.

(Crédit photo : iStock / jose carlos cerdeno martinez)