La notion d’aidant familial concerne une personne qui apporte un soutien régulier à une autre en situation de dépendance pour l’aider à effectuer les actes courants du quotidien et ainsi palier sa dépendance. 

L’aidant peut être rémunéré par son proche pour son accompagnement, ou apporter son aide de manière bénévole. 

Quelle que soit votre situation d’aidant, vous avez des droits et pouvez prétendre à des aides pratiques et financières : les obtenir nécessite de constituer un dossier à remettre à l’organisme de l’administration qui correspond à votre cas. 

Dans quels cas monter un dossier d’aidant familial ?  

Pour monter un dossier d’aidant familial et obtenir des aides matérielles ou financières, il faut tout d’abord s’assurer de remplir les conditions nécessaires pour être reconnu en tant qu’aidant familial. 

Pour être reconnu aidant familial, vous devez être une personne de l’entourage désignée par la personne diminuée (famille, ami, voisin, etc.) ou un aidant professionnel. La loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement définit la notion de « proche aidant ». En tant que proche aidant naturel, vous pouvez monter un dossier pour :  

  • Demander une aide financière en compensation du temps passé à vous occuper personnellement d’un proche parent âgé ou d’un enfant handicapé, par exemple ; 
  • Demander à devenir aidant familial salarié de votre proche. 

Les aides financières compensatoires 

Il existe plusieurs aides financières, versées par la CAF ou la MSA, pour pallier le manque à gagner lié à la suspension de son activité professionnelle pour aider une personne diminuée par le handicap ou la maladie, ou pour compenser certaines dépenses spécifiques. 

  • L’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) s’adresse à toute personne résidant en France qui arrête ponctuellement, partiellement ou totalement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

Notez que l’AEEH peut être majorée pour un parent isolé et pour compenser des surcoûts et des pertes de salaire en fonction du niveau de handicap de votre enfant.

Dans tous les cas, vous devez contacter l’organisme relatif à l’aide en question, vous faire envoyer le formulaire à compléter, vérifier que vous êtes bien éligible, y ajouter toutes les pièces justificatives demandées et attendre la décision pour percevoir l’aide. 

Vous pouvez également demander un congé de proche aidant si votre interruption de travail est temporaire. 

Le statut d’aidant familial salarié 

 

Il est possible de monter un dossier afin d’être rémunéré pour l’aide apportée à un proche âgé en perte d’autonomie, en devenant son salarié.

Un proche aidant salarié est considéré en France comme un individu qui exerce un travail auprès d’un particulier employeur (ici, la personne aidée).  

La rémunération se fait par chèque CESU (chèque emploi service universel) 

Il est essentiel de déclarer le nombre d’heures effectuées, ainsi que le salaire horaire net de l’aidant (auquel s’ajoutent des charges salariales et patronales). 

Les 3 prérequis pour devenir aidant familial salarié 

Il y a 3 obligations légales pour être reconnu aidant familial salarié :

  • La personne dépendante doit être inscrite comme employeur auprès de l’URSSAF : l’immatriculation se fait en ligne sur le site du CESU. 
  • L’aidant doit se déclarer comme aidant familial salarié (déclaration d’embauche) : cela se fait également sur le site du CESU dès que l’aidé a reçu son numéro d’immatriculation URSSAF.

Attention : en tant que bénéficiaire de l’APA, la personne âgée doit pouvoir justifier que les sommes qui lui sont versées sont bien utilisées conformément à ce qui est indiqué dans son plan d’aide APA (nombre d’heures réalisées, type d’aide apportée, etc.).

D’autres aides existent pour les proches aidants (salariés ou non-salariés) : l’aide au répit, le congé pour proche aidant ou le RSA. Ces aides sont évaluées au cas par cas selon la situation de l’aidant familial.

(Crédit photo : iStock / SilviaJansen)