La fin de vie correspond à un moment douloureux lors duquel le corps médical déclare qu’un individu ne peut plus être guéri par un traitement médicamenteux. Cette situation peut survenir à tout moment de l’existence et cette nouvelle demeure très difficile à accepter pour les proches.

Ainsi, organiser sa fin de vie contribue à soulager ces derniers dans un moment pénible, mais permet aussi de s’assurer du respect de ses dernières volontés. Cette démarche passe par la rédaction de directives anticipées et peut être entamée à tout moment de la vie.

La fin de vie : un sujet délicat qui concerne chaque individu

La « fin de vie » désigne le moment où un patient ne peut plus être sauvé par aucun traitement médicamenteux connu. Ce terme évoque souvent, dans l’imaginaire collectif, le décès imminent de personnes âgées, alitées à la suite d’une longue maladie dégénérative comme Parkinson ou Alzheimer. En réalité, la fin de vie peut survenir à tout moment et ne concerne pas que nos aînés : des jeunes, voire très jeunes, impliqués dans un accident de la route, des adultes ou des enfants touchés par des maladies orphelines incurables…, chacun peut se retrouver dans ce type de situation malheureuse du jour au lendemain.

Pour atténuer ses souffrances dans un moment pareil, il demeure possible d’organiser sa fin de vie en demandant, par exemple, l’usage de soins palliatifs ou bien la sédation profonde jusqu’au décès, autorisée par la loi Claeys-Leonetti de 2016. Ces requêtes doivent figurer par écrit dans un document appelé « directives anticipées » et qui permet, si jamais la fin de vie est prononcée par un médecin, de respecter les dernières volontés du malade.

À quel moment organiser sa fin de vie ?

Tout individu majeur conserve le droit, en France, de prévoir sa fin de vie au travers de la rédaction de directives anticipées et peut le faire à tout moment. Ce document permet aux médecins de savoir directement quoi faire si la situation se présente et épargne aux proches la prise de décisions très douloureuses. Il se révèle particulièrement utile lorsque le patient ne peut plus s’exprimer par lui-même une fois sa fin de vie annoncée.

Les personnes bien portantes, peu importe leur âge, peuvent réfléchir à ce sujet et indiquer leurs choix par écrit n’importe quand. De même, les patients déjà malades peuvent se consacrer à la préparation de ces consignes en connaissance de cause et demander un traitement ou un accompagnement spécifique en fonction de leur état et de leurs envies. De fait, les attentes et les besoins peuvent changer entre le moment où tout va bien et celui où l’on se trouve en fin de vie.

Rédiger des directives anticipées pour organiser sa fin de vie

Les directives anticipées bénéficient d’une durée de vie illimitée, mais peuvent être modifiées à tout moment de la vie ; leur rédaction n’a donc rien d’absolu ou de définitif. Ainsi, organiser sa fin de vie peut se faire à tout moment, sans aucune pression. L’essentiel reste de communiquer autour de ses choix pour que ceux-ci soient respectés si la situation vient à se présenter.

Quelles informations intégrer ?

Les directives anticipées doivent mentionner plusieurs informations sensibles qui préservent les proches et guident les médecins le moment venu : volonté de finir ses jours à domicile ou en établissement médicalisé, de subir ou non une ou plusieurs interventions chirurgicales, d’être mis sous respiration artificielle, d’être transféré en réanimation si l’état de santé le nécessite et arrêt ou limitation des traitements en cours.

Si l’euthanasie reste le sujet de nombreux débats dans la société, depuis la loi Claeys-Leonetti, les patients en fin de vie peuvent aussi demander la sédation profonde jusqu’à la survenue du décès afin de ne plus sentir aucune douleur et de partir en paix. Les directives anticipées peuvent aussi indiquer les choix du patient au sujet du don d’organe, une décision qui s’avère souvent très pénible à prendre pour les proches.

À qui communiquer ses directives anticipées ?

Les directives anticipées constituent un document officiel, peu importe leur support matériel. Elles doivent être datées, signées et surtout, être communiquées aux parties concernées. Il convient notamment de désigner une personne de confiance capable de soutenir des conversations difficiles et de transmettre les choix du malade au corps médical le moment venu. Ce rôle peut s’avérer très lourd pour un parent ou un proche, c’est pourquoi il est possible de se tourner vers un médecin ou un soignant, par exemple.

Une fois terminé, le document peut être remis à cette personne, aux membres du corps médical ou même à un notaire ou à un assureur. Il n’existe donc pas de moment idéal pour organiser sa fin de vie, seules comptent la prévention et la communication autour de ce sujet difficile, mais universel, pour éviter que l’absence d’informations ne mène à des situations encore plus douloureuses si la situation se présente.

Sources :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32010

(Crédit photo : iStock)