Aider un proche à faire face au deuil

Traverser soi-même un deuil est un processus lent et difficile, mais aider un proche à faire le deuil d’une personne de son entourage est une situation tout aussi complexe. À ce titre, il n’existe pas de solution miracle, si ce n’est un accompagnement de l’endeuillé, étape par étape. Si cela semble simple en apparence, le deuil comporte quelques nuances qu’il faut maîtriser. Lui remonter le moral ou la laisser vivre sa perte avec toutes les émotions que cela engendre ?  

Peu importe que vous ayez vous-même déjà perdu un proche ou non, l’écoute et l’attention peuvent être primordiales pour l’aider à surmonter ses sentiments. Afin de vous guider dans cet accompagnement, voici quelques conseils utiles pour aider un proche à faire face au deuil. 

Être patient et à l’écoute 

Aider un proche à traverser un deuil, c’est avant tout être patient et à l’écoute de la personne. Il n’est pas possible d’accélérer le processus pour elle, d’autant plus que chaque deuil est différent, et que l’endeuillé peut être incapable de surmonter cette épreuve pendant plusieurs mois ou plusieurs années (dans certains cas extrêmes). 

En plus de cette patience qui doit vous caractériser tout au long des étapes du deuil, l’écoute est la clé, sans nécessairement donner un avis sur ce que la personne partage avec vous. Il est fort probable que l’endeuillé vous parle longuement de la personne décédée, et en aucun cas il ne faut banaliser ses paroles, en minimisant ses émotions ou en changeant de sujet. 

Dans tous les cas, une personne endeuillée ne doit pas être forcée à parler du défunt ou de son décès si elle n’est pas réceptive à cette discussion. 

Être présent et compatissant 

Une présence est essentielle pendant le travail de deuil, puisqu’elle va permettre à la personne endeuillé de ne pas sombrer dans des sentiments et des émotions trop négatifs. Si la personne vit seule, n’hésitez pas à passer du temps avec elle, et invitez-la régulièrement à sortir, pour déjeuner, pour dîner, et même pour un week-end ou un plus long séjour dépaysant. Le chagrin ne disparaîtra pas avec toutes ces occupations, mais il pourra côtoyer plus facilement les moments de joie et de rire. 

De manière générale, l’endeuillé doit sentir de l’empathie, sous peine de ne pas adhérer à votre accompagnement. Si vous n’avez jamais traversé un deuil aussi important, cela peut par exemple être le cas avec le décès d’un enfant ou d’un parent, il faut essayé malgré tout de se mettre à sa place, en imaginant ce que vous pourriez ressentir dans une telle situation. Ne perdez pas de vue non plus que vous pouvez être tactile dans une certaine mesure, en prenant par exemple l’endeuillé dans vos bras.  

Intervenir durant les étapes de colère et de culpabilité 

La colère et la culpabilité sont des étapes bien connues du processus de deuil, mais ce sont également les plus dangereuses pour l’endeuillé, qui peut devenir irrationnel et rester bloqué dans une douleur sourde et invalidante. Plus que jamais, pour accompagner une personne vivant un deuil, il faut faire preuve de tact et d’écoute dans ces instants, afin qu’elle revienne à la réalité et ne se laisse attirer dans un chagrin accablant. Si cette étape peut être plus ou moins longue en fonction de chaque personne et des circonstances du décès, elle est toutefois incontournable pour que ce proche puisse avancer vers sa reconstruction. 

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