Perdre un proche, signifie aussi qu’il faut prendre le temps de faire son deuil. Le chemin pour accepter l’absence peut pourtant apparaître long et compliqué. La résolution du deuil aide à élaborer de nouvelles dispositions psychiques qui admettent l’absence du défunt, afin de continuer de vivre sans lui.
Quelles sont les différentes étapes du deuil ?
Le mot “deuil” est issu du bas latin “dolus” (douleur). Textuellement, “faire son deuil” signifie “faire sa douleur”, justifiant totalement que cette période de deuil soit chargée de douleur et de tristesse si intense qu’on parle de souffrance. Le deuil est donc l’étape où la douleur influence toutes les réactions et les pensées. Cette douleur ressentie dans tout votre être ne doit pourtant pas vous emmener jusqu’à la dépression.
Les étapes du deuil génèrent des émotions de toutes sortes. Elles renforcent la douleur de l’absence du parent décédé. Ces étapes sont citées comme des repères : choc, déni / révolte, dépression et acceptation.
La durée de ces étapes n’est pas figée. Les parents, enfants, famille, chaque personne fait face au décès à sa façon, en fonction du lien qu’il avait avec le défunt. La cause du décès a un impact sur la façon dont va se dérouler le deuil : suicide, accident, maladie, etc. Le deuil suivant une mort brutale et inattendue étant plus compliqué et souvent plus long qu’un deuil qui frappe une personne âgée ou une personne atteinte d’une maladie incurable.
Le deuil est donc une étape complexe qui peut totalement s’avérer déstabilisante. Dans ce cas, vous pouvez choisir un accompagnement au deuil pour vous aider à comprendre et accepter vos émotions, votre ressenti et votre douleur.
L’accompagnement au deuil, un passage important
La douleur est nécessaire au bon déroulement des étapes du deuil. Pour autant, cette douleur ne doit pas vous faire perdre la tête. Si c’est le cas, ou si vous avez le sentiment de ne pas pouvoir vivre cette épreuve seule, vous pouvez consulter un professionnel, psychologue ou autre médecin.
Les étapes “personnelles” du processus de deuil ne vous isolent pas du monde extérieur. Vous devez participez aux obligations dues au décès de votre parent, dont les funérailles. Si la cérémonie est religieuse, vous pouvez trouver un accompagnement au deuil auprès des intervenants (prêtre, pasteur).
L’accompagnement d’un psychologue au deuil se place uniquement dans un “monde parallèle” qui est celui de la réalité subjective. Le psychologue ne se place ni dans la réalité (objective), ni dans l’irréalité. Il vous propose uniquement un accompagnement sur le chemin que vous avez choisi en respectant vos états d’âme et vos ressentis.
L’objectif de l’accompagnement au deuil (groupes de parole, psychologue, prêtre, amis à l’écoute, conjoint, famille, associations, etc.) est de créer un lien intérieur avec le défunt afin de ne pas l’oublier mais aussi d’avoir conscience de la place qu’il doit prendre.
L’écoute du psychologue, des personnes du groupe de parole, etc. doit être de qualité. Vous-même devez être en capacité d’écoute envers les personnes qui traversent un deuil similaire au vôtre. Les témoignages pouvant aussi servir votre propre accompagnement au deuil et vous donner des pistes pour mieux assimiler le décès qui vous touche.
L’accompagnement au deuil, en résumé
L’accompagnement au deuil est une étape importante si la douleur vous submerge et que vous ressentez réellement le besoin d’échanger à propos du décès. Il est fréquent que des parents faisant face au deuil de leur enfant, se sentent isolés et démunis, et considèrent que l’accompagnement au deuil est la solution qui va les soutenir.
En résumé, l’accompagnement au deuil se fait selon les obligations suivantes :
- Ne pas nier la souffrance de l’endeuillé : tu es sûre que tu n’exagères pas ?
- Ne pas utiliser la violence ni feindre l’étonnement : tu pleures encore, tu pourrais faire un effort !
- Ne pas être intrusif : expliques-moi pourquoi tu es si triste !
- Ne pas aggraver l’état de culpabilité de l’endeuillé : comment se fait-il que tu n’aies rien vu ?
- Ne pas mettre en doute l’histoire commune entre le défunt et l’endeuillé : ta mère aurait-elle vraiment choisi ce type de funérailles ?
Tout ceci bien entendu en respectant une exigence qui semble logique : l’oreille qui vous écoute doit être “empathique”.
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