Comment présenter ses condoléances

L’envoi de condoléances fait partie des règles de savoir-vivre françaises. Suite à la perte d’un être cher, vous pouvez décider d’envoyer un petit mot aux proches du défunt pour les soutenir. Mais quoi dire ? Que ne pas dire ? Quelles sont les maladresses à éviter ? Quels mots sauront soutenir les proches du défunt ? Explications.

Par quel biais présenter ses condoléances ?

Tout d’abord, il est essentiel de savoir de quelle manière vous allez envoyer vos condoléances. Selon la proximité que vous aviez avec le défunt et/ou ses proches, les supports utilisés ne seront pas les mêmes, certains pouvant même être perçus comme maladroits.

  • Par téléphone : lorsque vous êtes proche de l’entourage du défunt, cet appel pourra les soutenir vivement. Entendre une voix familière les sortira de leur sentiment de solitude et d’isolement en cette période difficile.
  • Par mail : lorsque le défunt était un collègue, une connaissance, une personne que vous avez rencontrée dans votre vie ponctuellement, vous pouvez envoyer un mail à ses proches. Cette attention apparaît alors comme une belle preuve d’affection ou de considération à l’égard de l’être cher disparu. Pour l’envoi de mail aux personnes âgées, évitez ce recours qui peut être mal accueilli.
  • Par courrier : c’est l’envoi traditionnel par excellence. L’envoi d’une carte de condoléances est une tradition française respectée. Il s’agit alors d’envoyer un mot de soutien par courrier aux proches du défunt.
  • En ligne, sur des espaces commémoratifs : de plus en plus courants, les espaces commémoratifs ou mémoriaux en ligne sont une excellente manière de rendre hommage à l’être cher décédé. Les proches du défunt peuvent s’y recueillir, partager d’heureux souvenirs communs, à tout moment, qu’importe le lieu où ils se trouvent.

Ce que vous pouvez écrire dans vos condoléances ?

L’écriture de condoléances est une démarche compliquée : vous devez contenir vos émotions pour faire preuve d’empathie envers les proches du défunt.

  • Exprimez votre peine pour la perte subie par les proches du défunt ;
  • Prenez en considération la douleur que peut ressentir la famille ou le conjoint du défunt ;
  • Rappelez un ou deux souvenirs, chers à votre cœur, qui prouveront aux proches à quel point leur défunt était important ;
  • Soutenez les proches à l’aide de formules sincères telles que ” Nous pensons à vous, vous êtes dans nos pensées, X nous manquera beaucoup”.

L’objectif est ici de laisser les proches commencer leur deuil. Il faut leur donner le sentiment que leur peine est importante, qu’elle est respectée et unique. L’essentiel des condoléances repose sur l’envie profonde de soutenir une famille, un veuf ou une veuve dans l’épreuve qu’ils endurent. A cet instant, leur monde s’effondre, plus rien n’a d’importance, leur peine est immense et surtout incomparable.

Les maladresses à éviter

Ainsi, bien que l’initiative soit chargée de bienveillance, certaines tournures peuvent s’avérer maladroites.

  • Par exemple, lorsque vous tentez de vous mettre à la place des proches endeuillés parce que vous avez déjà perdu un être cher ou que vous pourriez perdre quelqu’un d’aussi proche. Ce sera mal perçu. Chaque perte est unique et vécue différemment.
  • Vous placez en tant que personne souffrant énormément : ici encore, ce sera mal accueilli. A moins que vous entreteniez un lien très fort et reconnu de tous avec le défunt, l’objectif des condoléances est de prendre part à la peine des endeuillés. Pas l’inverse ! Vous ne devez pas rédiger ce mot pour dire à quel point vous souffrez.
  • Parler d’avenir, d’espoir, d’une limite à la souffrance. Le deuil s’initie à peine. Vouloir être positif part d’une belle intention toutefois, lorsque toute une famille voit son quotidien chamboulé, l’heure n’est pas à l’optimisme. Chaque personne a besoin de temps, du temps approprié à ce travail de deuil, sans aucune pression extérieure. Cette peine est essentielle pour accepter la perte de l’être cher. Que vous l’ayez déjà vécu ou non, ce deuil est unique et propre à chacun. Les phrases telles que “ca ira mieux dans quelques temps” sont mal perçues. Oui, le temps fera les choses, mais pour l’heure, les proches pleurent l’être décédé. Cela pourrait être perçu comme réducteur par les endeuillés.
  • Ne banalisez pas la mort du défunt avec des expressions telles que “Il est mieux là où il est”, “il n’a pas souffert”, “la mort a été rapide”. Qu’importe les circonstances de la mort, il s’agit d’un choc. Quitte à choisir, rendez vous à l’évidence que les endeuillés auraient nettement préféré ne pas perdre leur proche. Rien ne peut, à cet instant consoler la famille du défunt.

La rédaction de condoléances répond donc à certains codes moraux et sociaux qu’il convient de respecter. Ces condoléances mettent en évidence la souffrance des proches du défunt, et vous permet de les soutenir dans cette douloureuse épreuve.

(Crédit photo : istock)