Rites funéraire

La tradition, la culture et la religion fondent la base des rites funéraires du monde entier, et la mise en place de ces rituels est un hommage aux défunts et un soutien aux vivants.  

Une organisation de funérailles suivant les pratiques de base et le rituel imposé, dans le respect du rite funéraire, se veut rassurante et réconfortante. Quatre rites funéraires existent en France :

Le rite catholique

Le rituel des funérailles catholiques débute par une messe en hommage au défunt.

Les interventions de la famille, la lecture des textes et le choix des musiques sont planifiées avec le prêtre. Ce dernier est présent dans toutes les cérémonies catholiques et il se rend également au cimetière où le cercueil est béni avant d’être placé dans une tombe et recouvert de terre. Les fleurs qui accompagnent le défunt depuis l’église restent au cimetière après l’inhumation. 

Dans le cas d’une crémation, l’intervention du prêtre s’arrête généralement à l’église, même s’il peut de nouveau être présent si l’urne est déposée ultérieurement dans l’enceinte d’un cimetière.  

La religion catholique admet la crémation depuis environ un demi-siècle, uniquement dans la mesure où elle est précédée d’une messe à l’église et où les cendres ne sont pas dispersées. 

Le rite protestant

Le rite funéraire protestant impose simplicité, mais sans assigner une organisation quelconque, et même si les fleurs sont autorisées, la sobriété du rituel ne les rend pas indispensables. 

La cérémonie religieuse a lieu au temple, au cimetière lors de la mise en terre ou lors de la crémation. Le pasteur est présent et s’assure de la place réservée aux textes et chants profanes, généralement choisis par la famille et les amis. 

Dans le rite funéraire protestant, l’esprit de la personne décédée est “entre les mains de Dieu” et la cérémonie se veut avant tout réconfortante pour les vivants.  

La cérémonie peut ainsi se dérouler hors de la présence du cercueil, même si, en pratique, la famille préfère qu’il soit présent. 

Le dernier hommage au défunt est fréquemment symbolisé par quelques poignées de terre jetées sur le cercueil. 

Le rite juif 

La Tora et ses commandements sont à la base de l’organisation des rites funèbres juifs.  

Le passage de l’homme sur Terre est l’étape de la vie, alors que la mort représente l’éternité auprès de Dieu. 

La cérémonie des obsèques commence par la toilette du défunt, en guise de purification. Le mort est ensuite habillé d’un drap blanc pendant que les 7 membres de la famille les plus proches du défunt se prêtent au rite de la “Kri’a” ou “déchirure de vêtement”. Comme symbole de la douleur de la famille, cette déchirure se situe au niveau du cœur. 

Le cercueil est simple, les fleurs sont absentes et le rite funéraire juif refusant la crémation, l’inhumation du corps a lieu alors que le rabbin fait la lecture de l’éloge funèbre. En sortant du cimetière, le rituel veut que les vivants se lavent les mains sans les essuyer, gardant ainsi le défunt avec eux en pensée. 

La période de deuil est divisée en trois étapes qui sont imposées aux “onen”, ces sept membres de la famille les plus proches du défunt : mari ou femme, enfants, frères et sœurs et parents. 

Le rite musulman 

Dans le rite funéraire musulman, le corps est considéré comme impur. En guise de purification, le corps est lavé par 4 personnes du même sexe que le défunt ainsi que par sa femme ou son mari. Les gestes sont très précis jusqu’à l’habillage du défunt dans un nombre impair de tissus blancs. 

En France, la civière traditionnelle est remplacée par un cercueil afin de respecter la légalité. La position du corps dans ce cercueil est identique à celle du corps qui serait posé directement à même la terre : le corps est couché sur le côté droit, le visage du mort dirigé vers la Mecque. 

La période de deuil impose la discrétion aux femmes de la famille, aussi bien dans leur tenue vestimentaire que dans leur comportement. Le troisième et quatrième jour de deuil sont consacrés à la prière tandis que l’organisation d’un grand repas pris en commun, le quarantième jour après le décès, marque la fin du deuil. 

Dans le rituel funèbre musulman, les hommes seuls assistent à l’inhumation, les femmes se rendent au cimetière le lendemain de l’enterrement. 

En France comme dans beaucoup de pays, l’intervention de professionnels est indispensable (pompes funèbres, services de police). En effet que le décès ait lieu à la maison ou dans un établissement de soins, la légalité veut que le corps soit placé dans un cercueil scellé. Il est bien entendu que cette “mise en bière” intervient au moment opportun, sans entraver l’organisation et la mise en place du rite funéraire concerné.

(Crédit photo : istock)