Lorsqu’un conjoint décède au front dans l’exercice de ses fonctions, le conjoint survivant est alors veuf de guerre. L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (l’OFNAC-VG) se tient à la disposition des familles pour les accompagner dans cette douloureuse épreuve. Aussi, des aides sont prévues pour les veuves de guerre et par extension aux enfants issus du couple. Tour d’horizon.

Les enfants, orphelins de guerre

La perte du conjoint au front peut complètement bouleverser l’équilibre financier d’un foyer, d’autant plus lorsqu’il y a des enfants. De ce fait, si vous n’êtes plus en mesure de subvenir aux besoins de vos enfants, vous pouvez tout à fait les faire adopter par la Nation. Ces enfants deviendront alors Pupilles de la Nation et profiteront :

  • D’une aide et d’une écoute constante ;
  • D’aides financières entourant l’habillement, les moyens de garde, l’alimentation, et les loisirs ;
  • Des subventions autour des frais de santé divers ;
  • Des subventions d’études (bourses, par exemple) ;
  • Des subventions pour permettre aux pupilles de la Nation de partir en vacances ou d’avoir accès à certains loisirs ;
  • Des subventions encadrant la vie active des orphelins de guerre : la recherche d’emploi, prêts professionnels, une place dans les recrutements par le biais d’emplois réservés.

Les aides de l’OFNAC-VG

A la perte de son mari combattant, le quotidien de la veuve de guerre est chamboulé. Elle n’a plus de repère, doit gérer un foyer seul, et faire face aux difficultés financières inhérentes à la disparition de son mari.
Ces difficultés peuvent survenir parce qu’elle est mère au foyer, que le couple n’avait pas d’économies, ou que le reste à charge est trop conséquent pour elle seule. Aussi, l’administratif était peut-être au nom de son mari, nécessitant alors de nombreuses démarches pour tout mettre à jour.
L’ OFNAC-VG propose donc aux veuves de guerre :

  • Une participation aux frais médicaux : en transmettant les factures et devis de soins, l’organisme de l’état peut prendre en charge ces soins.
  • Une participation aux frais d’obsèques du conjoint : les obsèques représentent un gros budget. Pour cela, l’OFNAC-VG peut vous soutenir financièrement. Il convient alors de leur envoyer :
    • Un bulletin de décès ;
    • La facture des frais d’obsèques ;
    • Un justificatif du contrat d’obsèques ;
    • Le justificatif du capital décès éventuellement perçu ;
    • Un justificatif des aides versées par d’autres organismes.
  • Une participation aux frais de maintien à domicile : de la même manière, en transmettant les justificatifs de paiement de l’ensemble des aides auxquelles vous prétendez pour pouvoir rester chez vous, l’état est en mesure de vous accompagner financièrement.

La pension de veuve

Au décès de son mari, pensionné de guerre, la veuve peut tout à fait faire la demande de pension de veuve. Il s’agira alors de percevoir une partie de ce que son défunt mari percevait de son vivant, durant sa retraite. En effet, la retraite du combattant est une somme versée en témoignage de la reconnaissance nationale par le ministère en charge des anciens combattants.
Voici les conditions à réunir pour que la veuve puisse en profiter :

  • Avoir été mariée au moins trois ans avant le décès de l’ancien combattant. Cela n’est plus obligatoire si un enfant est né de cette union. Aussi, le temps vécu en concubinage peut être pris en compte à condition de présenter un certificat de concubinage, délivré par la mairie.
  • Etre de nationalité française. Pour les veuves de combattants militaires (déportés ou internés résistants), elles sont présumées françaises et n’ont donc pas cette preuve à fournir. Sinon, une copie de la carte d’identité de la veuve est à transmettre ou un certificat de nationalité française. Ce dernier document peut être demandé au greffier en chef du Tribunal d’Instance du lieu de votre domicile.

Un taux de réversion sera alors calculé, selon la pension perçue par le défunt mari, et le revenu fiscal de la veuve. Un point vaut 14,68 euros (au 1er janvier 2021). En moyenne, le taux normal est de 500 points et le taux reversé est de 300 points.

(Crédit photo : iStock)