La fin de vie représente une période difficile pendant laquelle les proches du patient condamné doivent se préparer à le voir partir. Il semble alors primordial de mettre ce temps à profit pour rappeler à ces derniers combien ils comptent, leur communiquer les informations pratiques importantes et leur transmettre ses dernières volontés pour garantir la tranquillité d’esprit de chacun.

Communiquer avec ses proches sur l’essentiel

Lorsqu’un professionnel de santé déclare qu’un patient entre en fin de vie, ce dernier ne peut plus être sauvé par un traitement médicamenteux existant. Cette nouvelle, très difficile à entendre, ne concerne malheureusement pas que les personnes les plus âgées, les individus atteints de maladie incurable, en phase terminale ou même certaines victimes d’accident grave peuvent se retrouver en fin de vie, peu importe leur âge.

Dans cette situation, les priorités semblent évidentes : rappeler à ceux que l’on aime combien ils comptent et leur transmettre ses dernières volontés. Soins palliatifs, volonté de finir ses jours à domicile, demande d’accompagnement spécifique… Ces informations restent souvent difficiles à entendre pour les proches, mais le fait de les communiquer leur épargne la prise de décision et garantit le respect des choix du patient. On conseille d’ailleurs aux proches, si le patient ne peut plus s’exprimer, de continuer malgré tout de lui parler, car l’ouïe fonctionne jusqu’à la fin de la vie. Entendre ceux qu’il aime lui parler peut prodiguer un grand réconfort, même s’il ne transparaît pas forcément, et assure à ceux qui survivent que l’être aimé a entendu leur message avant de partir. Si ce dernier ne peut plus s’exprimer par lui-même, le corps médical s’appuie sur ses directives anticipées, s’il a pu en rédiger, qui détaillent justement les souhaits en matière de fin de vie.

Transmettre ses dernières volontés concernant les obsèques

En France, toute personne majeure conserve le droit d’organiser ses obsèques elle-même, et ce, à tout moment de sa vie. Quand vient le temps de transmettre ses dernières volontés à ses proches, le patient peut donc les informer des éventuelles dispositions déjà prises, notamment s’il a souscrit à un contrat ou à une assurance obsèques.

Pour s’assurer le respect de ses vœux et faciliter la tâche à ceux qu’il laisse derrière lui, le malade peut leur confier les détails de la cérémonie qu’il souhaite : rituel religieux, nature de la sépulture, musique à diffuser, tenue des invités, accessoires ou fleurs à disposer… Chaque élément peut être envisagé, jusqu’au menu du repas. La personne concernée peut demander une cérémonie originale, sur un thème particulier, réclamer la lecture de textes ou d’auteurs particuliers, par exemple. Ces informations peuvent s’avérer difficiles à entendre pour les proches, mais elles concrétisent les obsèques dans leur esprit et leur évitent d’avoir à en décider eux-mêmes, tout en leur garantissant d’organiser une cérémonie d’hommage à l’image du défunt.

Contrairement aux idées reçues, évoquer ces divers sujets liés à la fin de vie permet bien souvent d’appréhender le décès avec plus de sérénité en libérant ses angoisses par la parole. Cette démarche aide à la fois le patient à mieux accepter sa situation, mais aussi ceux qui l’accompagnent, qui peuvent s’exprimer et se préparer.

Communiquer les informations pratiques et utiles

Pour préserver ses proches de tout problème après le décès, il semble également judicieux de leur communiquer quelques informations pratiques lors de l’annonce de la fin de vie. En effet, bien que cette perspective puisse paraître très froide, la fin de vie représente aussi le meilleur moment pour prévoir son décès administratif et numérique et éviter à ses proches des formalités longues et pénibles. Parmi les données importantes à confier dans un moment pareil figurent notamment les divers mots de passe des différents services souscrits pour les aider à gérer les formalités administratives.

Comme évoqué plus haut, si une assurance ou un contrat obsèques a été souscrit, il convient également de le mentionner pour que toutes les dispositions prennent effet en temps et en heure. De fait, il demeure indispensable de fournir les informations pratiques comme le nom de l’organisme de pompes funèbres concerné, ainsi que le nom et les coordonnées du notaire chez qui le testament est enregistré, par exemple.

À qui d’autre transmettre ses dernières volontés ?

Il arrive que certains patients se retrouvent complètement isolés ou que les membres de leur entourage ne se sentent pas capables de supporter ces sujets de conversation, qui restent très délicats. L’individu en fin de vie bénéficie alors du droit de désigner une personne de confiance, à qui il peut transmettre ses dernières volontés et qui prend connaissance de ses directives anticipées pour s’exprimer en son nom s’il ne parvient plus à le faire par la suite. Il peut s’agit d’un médecin, d’un assureur ou encore d’un membre d’une association.

Sources :

https://www.cisssca.com/soins-et-services/soins-palliatifs-et-de-fin-de-vie/guide-daccompagnement-pour-la-personne-en-soins-palliatifs-et-de-fin-de-vie-et-pour-ses-proches

https://www.parlons-fin-de-vie.fr/wp-content/uploads/2021/08/infographie_professionnel.pdf

(Crédit photo : iStock)