Lorsque l’on vieillit, se pose la question inévitable de la fin de vie. Que souhaitez-vous mettre en place pour vous, votre bien-être et votre santé ? Quelles sont les options qui s’offrent à vous l’âge avançant ? Que voulez-vous, dans la mesure du possible, mettre en place avec le soutien de vos proches ? Autant de questions qui demandent une réponse. Bien que des facteurs médicaux puissent survenir et orienter davantage vers l’établissement de soins, l’allongement de l’espérance de vie invitent les citoyens à anticiper au maximum leurs vieux jours. Explications.

Le bien-vieillir chez soi, un choix de cœur pour les Français

En 2019, l’IFOP (L’Institut d’études opinion et marketing en France et à l’International) indiquait que 85% des Français souhaitent vieillir chez eux, même si cela demande un budget conséquent pour recourir aux services à la personne.

Pour quelles raisons la population préfère-t-elle vieillir chez elle ? Les facteurs sont nombreux.

  • Le domicile est le lieu des souvenirs de famille, des repères, du cocon familial et rassurant pour la personne âgée ;
  • La réputation des EHPADs a souffert ces dernières années de la mise en lumière de dérives au sein des établissements de soin, qui heureusement, restent peu fréquents.
  • L’idée de vivre en EHPAD angoisse parfois les seniors à l’idée d’intégrer des établissements froids, de manquer de liberté, de vivre en communauté avec d’autres seniors souffrant parfois de lourdes pathologies. Ce changement de vie marque une rupture.
  • La peur de l’isolement liée à l’EHPAD, sa localisation géographique qui peut être contraignante, les horaires strictes à respecter pour les visites ;
  • L’ennui, tout simplement.

Les raisons pour lesquelles un accueil en EHPAD est nécessaire

L’EHPAD est un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Il en existe par ailleurs près de 7 500 EHPAD sur le territoire national, accueillant près de 6 000 lits.

Comme son nom l’indique, l’EHPAD permet à des personnes dites “dépendantes” d’intégrer un établissement adapté à leurs besoins, leur santé. Evaluer le degré de dépendance, c’est établir un diagnostic du GIR avec un professionnel dédié.

Déjà, il faut savoir qu’une personne peut intégrer un EHPAD à partir de 60 ans. Elle peut y entrer plus tôt si son degré de dépendance le nécessite, notamment s’il est lié à la maladie d’Alzheimer ou une pathologie grave.

Ensuite, l’entrée en EHPAD se produit généralement lorsque le maintien du senior à domicile n’est plus possible. Autrement dit :

  • Vous n’êtes plus en sécurité chez vous ;
  • Vous avez besoin d’aide pour tous les gestes du quotidien ;
  • Votre santé est en déclin.

Dans ce cas, il est fortement recommandé de demander une place en EHPAD. Là-bas, le personnel soignant, l’infrastructure, sont totalement dédiés aux personnes âgées. Le matériel rend les gestes du quotidien plus simples, le personnel est disponible 24 h/24, les médecins sont à portée de main en cas de besoin.

Vieillir chez soi, est-ce uniquement pour les seniors en bonne santé et autonome ?

Il faut savoir qu’un senior peut vivre ses vieux jours dans son domicile. D’ailleurs, le gouvernement français met tout en place pour maintenir au maximum les personnes âgées chez elle, au regard du nombre de places restreint en EHPAD. A cela s’ajoute l’allongement de l’espérance de vie et le nombre de plus en plus conséquent de seniors sur le territoire, dont les chiffres de l’INSEE révèle les chiffres suivants entourant l’espérance de vie moyenne :

  • 85,2 ans pour les femmes ;
  • 79,3 ans pour les hommes.

Alors, des astuces existent pour vieillir chez soi, en toute sécurité, dans un confort optimisé sans souffrir d’un isolement.

  • Les services à la personne : vous pouvez vous rapprocher du CCAS pour découvrir les offres de services : portage de repas, auxiliaire de vie, infirmière à domicile, femme de ménage, etc. Vous pourrez alors poursuivre votre quotidien plus sereinement (ainsi que pour vos proches souvent inquiets), tout en ayant une présence quotidienne si votre état le nécessite.
  • La téléassistance : téléphone simplifié pour les personnes âgées, numéros d’urgence accessibles rapidement, bracelet ou collier muni d’un bouton d’urgence pour prévenir les secours en cas de chute.
  • L’aménagement du logement : il peut s’agir d’adapter le logement assez simplement en choisissant par exemple un lit médicalisé, des fauteuils releveurs électriques. Il est aussi question d’installer des barres de soutien dans les sanitaires, des tapis anti-dérapants, une chaise pour la douche, etc.
  • Les travaux d’adaptation : ces derniers interviennent lorsque la personne âgée souhaite rester chez elle, à condition d’effectuer les travaux nécessaires à son confort et son état de santé. Ces aménagements sont plus conséquents, nécessitent parfois de lourds travaux :
    • Elargissement des portes pour passer en fauteuil roulant ;
    • Transformation de la salle de bains pour qu’elle soit aux normes PMR (personne mobilité réduite) ;
    • Transformation d’une baignoire en douche à l’italienne munie d’un fauteuil ;
    • Réaménagement d’une pièce de vie en chambre au rez-de-chaussée ;
    • Construction d’une rampe d’accès à la maison pour éviter les escaliers ;
    • Installation d’un monte-escalier pour accéder à l’étage facilement ;
    • Création d’un chemin lumineux pour éviter les chutes la nuit.

Ces évolutions sont rendues possibles grâce aux différentes aides de l’état : Ma Prime Adapt’, qui doit voir le jour courant 2024, l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie, l’ARSM (L’Allocation Représentative de Services Ménagers), les aides aux logements telles que l’APL, l’ALS et l’ALF, les exonérations fiscales, etc.

(Crédit photo : iStock)