Où disperser les cendres d’un défunt 

Vous venez de perdre un proche qui avait choisi la crémation, et vous vous demandez quelles sont vos possibilités en ce qui concerne la dispersion de ses cendres ? En France, la loi réglemente de façon très stricte tout ce qui touche les cendres d’un défunt. De l’inhumation des cendres aux conditions de dispersion, voici ce qu’il faut savoir sur la législation qui entoure la destination des cendres d’une personne décédée. 

L’inhumation des cendres dans un espace attitré 

L’une des premières possibilités qui s’offrent à vous, quant à la destination des cendres d’un défunt, est l’inhumation de l’urne dans un espace cinéraire. Vous pouvez par exemple déposer les cendres dans la case d’un columbarium, ou inhumer celles-ci dans une tombe prévue à cet effet. Si vous ne savez pas ce qu’est un columbarium, il s’agit d’une sorte de monument funéraire en granit, composé de différentes cases individuelles, dans lesquelles il est possible de déposer une ou plusieurs urnes funéraires. 

Tout comme pour l’accès à un cimetière traditionnel, l’espace cinéraire requiert une autorisation de la part de la mairie de la commune concernée. 

La dispersion des cendres dans la nature 

Hormis l’inhumation, il est également possible de choisir la dispersion des cendres, dans un endroit de pleine nature cher au défunt ou dans un jardin du souvenir. En effet, il s’agit des deux seules possibilités, puisque depuis une loi de 2008, la destination des cendres s’est vue restreinte. À ce titre, il est par exemple impossible de disperser les cendres dans un lieu public, sauf lieux expressément autorisés (à l’image de l’espace cinéraire), sous peine de risquer une amende de 15 000 euros. 

Sans instruction de la part du défunt, vous pouvez donc choisir la dispersion des cendres dans un jardin du souvenir, dont la présence est obligatoire pour toutes les communes de plus de 2 000 habitants. Sous la forme d’un espace collectif, le jardin du souvenir est ouvert à chaque famille qui le souhaite, et se compose entre autres choses d’un dispositif permettant l’inscription de l’identité du défunt. 

Également, si la personne a exprimé la volonté de voir ses cendres dispersées en pleine nature, cela est possible à seulement certaines conditions. Le lieu concerné doit être au choix : 

  • un espace naturel non aménagé, comme une forêt, un champ ou une montagne ; 
  • une grande étendue accessible au public, comme des jardins, des parcs ou des prairies, sous réserve d’obtenir une autorisation de la préfecture ; 

S’il est possible de pouvoir disperser des cendres par voie aérienne, il est toutefois recommandé de ne le faire qu’au-dessus d’espaces naturels non aménagés.  

Enfin, toute dispersion dans les fleuves et les rivières de France est interdite, bien que celle-ci soit autorisée en pleine mer, à condition d’effectuer une déclaration auprès du maire de la commune depuis laquelle part le bateau. Dans ce dernier cas, pensez à choisir une urne biodégradable si celle-ci est destinée à être immergée. 

(Crédit photo : istock)