Comme les individus, le sommeil a tendance à prendre des rides au fil des années. Ce dernier est en effet susceptible d’être modifié par différents facteurs (traitement médicamenteux, maladie, ménopause, modification du rythme de vie…). Quelles conséquences ce phénomène entraîne-t-il ? Que faire le cas échéant ?  Découvrez nos éléments de réponse.

Les troubles du sommeil plus fréquents en vieillissant

Avec l’âge, le sommeil se dégrade naturellement. Le délai d’endormissement s’allonge, les réveils nocturnes se multiplient, la somnolence diurne augmente, les réveils sont plus matinaux… En bref, la qualité générale du sommeil diminue car les phases de sommeil profond, permettant de récupérer des forces physiques et psychologiques, se font plus rares. Ces différents troubles sont souvent liés à l’horloge biologique, qui se modifie en vieillissant. D’autres facteurs peuvent également être en cause, comme une pathologie particulière, l’inactivité ou l’anxiété.

De plus, les pathologies affectant le sommeil sont plus fréquentes chez les seniors, qu’ils s’agissent d’insomnies, d’apnées du sommeil, du syndrome des jambes sans repos (sensation désagréable obligeant la personne à bouger ses jambes) ou encore du syndrome d’avance de phase (sommeil décalé).

Problèmes de sommeil : quelles conséquences ?

Les troubles du sommeil ne sont pas sans conséquence sur la santé de manière globale et sur la qualité de vie. Une personne âgée qui ne dort pas bien s’expose à une fatigue constante et donc, à des troubles de l’attention, à des maux de tête, à des chutes voire à des accidents domestiques plus graves. A côté de cela, par paresse, les seniors sortent de moins en moins et ont tendance à s’isoler. Une dépression peut même survenir à plus ou moins long terme lorsque les individus manquent cruellement d’énergie.

De plus, selon plusieurs études, ne pas dormir suffisamment augmenterait les risques de déclin cognitif, de perte de mémoire, de démence et autres pathologies du cerveau, telles que la maladie d’Alzheimer. Le manque de sommeil favoriserait par ailleurs la prise de poids en augmentant la production de ghréline (hormone de la faim) et en diminuant celle de leptine (hormone de la satiété). Enfin, les conséquences des troubles du sommeil se ressentent sur l’activité cardiaque. Selon l’Inserm, ils contribuent à la hausse du risque de crise cardiaque, d’AVC (accident vasculaire cérébral) ou de maladie coronarienne.

Troubles du sommeil : comment s’en sortir ?

Pour toutes ces raisons, il est essentiel de remédier aux troubles du sommeil. Cela commence par l’adoption de gestes simples, comme la pratique d’une activité physique régulière, de préférence en extérieur, et une alimentation saine et équilibrée. Les personnes âgées doivent sortir le plus régulièrement possible de chez elles pour profiter de la lumière naturelle. Il faut en outre garder un rythme régulier pour ne pas désynchroniser l’horloge biologique (se lever et se coucher à la même heure chaque jour, prendre ses repas à heures régulières, s’imposer des rituels le soir…).

Attention aux médicaments tels que les somnifères qui peuvent mener à une dépendance s’ils sont pris sur le long terme ! Il est impératif de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant et d’éviter toute forme d’automédication. Pensez aussi à surveiller votre consommation d’excitants (café, thé, alcool, chocolat…). Enfin, si les siestes sont les bienvenues, vous devez tout de même les limiter (maximum 1h et avant 15h).

(Crédit photo : iStock)