Partager les derniers instants d’une personne en fin de vie est difficile. Il faut essayer de trouver les bons mots, les gestes qui apaisent et adapter la posture la plus juste tout en gérant sa propre peine. Bien qu’il n’existe aucun mode d’emploi, voici quelques conseils.

Être présent et à l’écoute

Le principal est d’être présent pour votre proche en fin de vie, de l’accompagner dans cette phase par des gestes et des paroles quotidiennes. Votre simple compagnie à son chevet, même silencieuse, est déjà apaisante. Il vous sait à ses côtés et en mesure de répondre à ses besoins. Il est aussi important de se montrer à l’écoute avec la plus grande délicatesse. Certaines personnes en fin de vie ont besoin d’exprimer leurs sentiments. Une simple question de votre part sur leur ressenti peut parfois leur permettre de se livrer à cœur ouvert. Cependant, si le besoin de parler n’est pas présent, il ne faut en aucun cas les forcer. Lorsqu’un dialogue s’initie, ce dernier doit être sincère et authentique. En effet, tenir un langage faussement réconfortant peut être très difficile pour une personne en fin de vie.

Mettre sa tristesse au second plan

Même si le chagrin vous submerge, vous devez mettre vos sentiments et vos émotions au second plan. L’idée est d’accompagner votre proche dans le calme, avec amour et tendresse. Arborer un visage triste et fermé peut engendrer chez lui de la peur et de l’anxiété. Ne jouez pas un rôle, restez vous-même et partagez autant que possible avec lui vos petits bonheurs quotidiens, vos joies et vos projets. Vous pouvez également évoquer avec lui des souvenirs joyeux, des histoires de famille ou des anecdotes.

Lui dire au revoir

Rester aux côtés d’une personne en fin de vie permet de lui faire ses adieux convenablement. Cela peut se faire en famille ou en toute intimité. Les individus présents peuvent éventuellement exprimer leurs regrets. L’objectif n’est pas de revenir sur des disputes ou des querelles familiales, mais plutôt d’effacer tout ressentiment pour permettre à chacun d’avoir l’esprit en paix. En fonction des différends et des blessures, cela n’est malheureusement pas toujours possible, mais dans l’idéal, il faut essayer de mettre de côté la colère et de pardonner. Pensez également à remercier votre proche pour ce qu’il vous a apporté dans votre vie afin de nourrir son sentiment de dignité. Un simple « je t’aime » est aussi lourd de sens.

A noter qu’il est conseillé de continuer à parler à un proche en fin de vie, même lorsque ce dernier n’est plus en mesure de vous répondre, dans la mesure où il sent votre présence et entend votre voix. Vous pouvez en outre communiquer avec lui par le toucher en lui caressant délicatement la main, l’épaule ou le visage.

Prendre soin de soi

S’il ne s’agit pas vraiment du cœur du sujet, il est tout de même essentiel d’évoquer un point : votre bien-être personnel. Pour pouvoir accompagner correctement une personne en fin de vie, vous devez vous-même prendre soin de vous sans aucune culpabilité, en particulier lorsque les derniers instants s’éternisent. Être bien entouré est précieux pour réussir à affronter les nombreuses émotions et questionnements quotidiens. N’hésitez pas à parler à un tiers de confiance, voire à un professionnel de santé, à extérioriser en exprimant vos peurs et vos doutes.

(Crédit photo : iStock)