Chaque année, l’opération “Octobre rose” est lancée pour sensibiliser la population à la prévention du cancer du sein. Et pour cause, il s’agit du cancer le plus meurtrier chez les femmes selon l’Institut National du Cancer.

En 2023, un peu plus de 60 000 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués. L’âge moyen de ce diagnostic est établi à 64 ans. Heureusement, la recherche évolue et le taux de survie des patients atteints d’un cancer du sein (qui ne touche pas que les femmes), est de 88 % à 5 ans.

En ce début d’Octobre Rose, il nous semblait évident de rappeler l’importance de la prévention du cancer du sein chez les seniors. Comment vous faire dépister ? Auprès de qui ? Quels sont les moyens de prévenir l’apparition d’un cancer du sein ou du moins de réduire les risques ?

Explications.

Le dépistage du cancer du sein chez les seniors : se rassurer, agir, ou réagir

Se faire dépister est indispensable :

  • Vous suivez de près votre santé ;
  • Vous vous rassurez sur votre état de santé si les résultats ne montrent aucune pathologie ;
  • Vous effectuez un contrôle régulier permettant d’agir et de réagir en cas d’anomalie ;
  • Vous augmentez donc vos chances de vaincre la maladie en cas de cancer du sein en le traitant à un stade le plus précoce possible.

Comme évoqué en introduction, l’âge moyen du diagnostic du cancer est de 64 ans.

Toutes les femmes sont invitées à se faire dépister du cancer du sein entre 50 et 74 ans, gratuitement et tous les deux ans, grâce à l’Assurance maladie. Cela concerne les seniors sans facteurs de risque apparents, autre que leur âge.

En revanche, vous pouvez bénéficier d’un suivi spécifique si vous êtes une femme à risque élevé ou très élevé de développer un cancer du sein. Dans ce cas de figure, et cela depuis 2016, vous êtes suivie et prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les examens à passer.

Le dépistage massif a un impact très positif : il a permis de réduire de 15 à 20 % la mortalité par cancer du sein selon Ameli.

En quoi consiste le dépistage du cancer du sein de 50 à 74 ans ?

Le dépistage du cancer du sein prévu par l’Assurance maladie prend la forme d’un courrier, reçu tous les deux ans. Grâce à ce courrier, vous pouvez vous rendre dans un centre de radiologie agréé (selon une liste fournie) pour y passer une mammographie de prévention.

Vous devez vous rendre à la mammographie avec votre carte vitale et votre invitation reçue par courrier.

Votre poitrine va être auscultée grâce à une radio, après une palpation de votre poitrine, de vos aisselles, une vérification de l’aspect de vos seins :

  • Vous êtes debout, généralement.
  • A tour de rôle, votre sein doit être posé sur une plaque. Une seconde plaque vient l’aplatir pour le compresser. Cette étape n’est pas douloureuse mais plutôt inconfortable.
  • Le radiologue vous demande de ne plus bouger, de ne pas respirer, le temps de prendre le cliché.
  • Un deuxième cliché à un angle différemment sera effectué de la même manière.
  • La compression est ensuite relâchée, le contrôle sera effectué sur l’autre sein.
  • Un radiologue étudie les clichés. Dans le cas d’une prévention, un deuxième radiologue doit obligatoirement analyser vos clichés.
  • Pendant ce temps, vous patientez dans la salle d’attente.
  • Si besoin, de nouveaux clichés peuvent être pris.

A noter que vous n’avez rien à payer pour cet examen, totalement pris en charge par l’Assurance maladie.

Comment diminuer le risque de cancer ?

La prévention est une étape essentielle. Mais celle-ci doit s’accompagner, comme bien souvent, d’une certaine hygiène de vie pour limiter l’apparition de cancers.

Les femmes étant particulièrement exposées au cancer du sein, il demeure indispensable de prendre quelques bonnes habitudes pour rester en bonne santé :

  • Ne pas fumer, diminuer ou au mieux arrêter de fumer ;
  • Réduire la consommation d’alcool à deux verres pas jour, et pas tous les jours ;
  • Adopter une alimentation variée et équilibrée en réduisant le sel, le gras, le sucre, mais aussi le soja (qui, en grosse quantité, perturbe les hormones) ;
  • Pratiquer une activité physique régulière : au minimum 30 minutes par jour, selon les recommandations de l’OMS. De la simple balade quotidienne à la pratique de yoga, de marche active, de vélo, de pilate, bouger active les cellules de votre corps et booste votre système immunitaire. Choisissez une activité adaptée à votre état de santé, votre condition physique et votre perte de mobilité, sous avis médical.

Comment soutenir le mouvement “Octobre rose” ?

Le vaste mouvement Octobre rose débute dès le 1er octobre, chaque année. Pour l’occasion, la tour Eiffel s’illumine en rose.

Durant tout le mois d’octobre, une campagne de sensibilisation a lieu aux quatre coins de la France mais aussi à l’international :

  • Collecte de fonds reversés intégralement au associations qui aident les personnes atteintes d’un cancer du sein mais aussi à la recherche ;
  • Sensibilisation au dépistage du cancer du sein ;
  • Témoignages de femmes et hommes malades ou guéris ;
  • Evénements divers organisés au profit de la recherche scientifique.

Porter le ruban rose, symbole international de la lutte contre le cancer du sein, est une marque de soutien envers les malades, les personnes guéries et celles malheureusement décédées de la maladie.

Le cancer du sein, dans 4 cas sur 5, se guérit en cinq ans, dès lors qu’il est diagnostiqué à un stade précoce. La prévention, l’autopalpation et la sensibilisation sont devenues indispensables pour veiller sur sa santé, celle de vos proches, et comprendre l’importance du dépistage.

(Crédit photo : iStock – SDI Productions)