senior-vacances-dependance

Le mois de juillet n’a jamais été aussi proche ! Vacances, farniente, relaxation, détente, famille, amis, autant de mots-clés qui résonnent comme une évidence dans bon nombre d’esprits. Tout le monde souhaite faire une pause estivale, profiter quelques jours voire quelques semaines. Vous êtes aidant familial ou naturel ? Vous aussi vous avez l’envie profonde de faire un break cet été ? Vous souhaitez partir en vacances avec un proche en perte d’autonomie ? Voici quelques conseils pour partir en congés d’été avec une personne dépendante à charge.

Conseil n°1 : demander l’avis du médecin

Avant toute chose, il est capital de vous renseigner auprès du médecin traitant de votre proche âgé pour savoir s’il est en capacité de partir en vacances ou non.

Est-il en bonne santé (physique, morale) pour partir ? A-t-il besoin d’un renouvellement d’ordonnance pour son traitement médicamenteux ? Le docteur a-t-il des conseils ?

Fiez-vous à l’avis du médecin. Il préconisera sans doute une destination plutôt qu’une autre. Il vous alertera sur les moyens de transport à éviter selon la ou les pathologies de votre proche âgé, il vous donnera quelques conseils pour l’apaiser avant le départ, rendre le trajet confortable, etc.

Conseil n°2 : choisir une destination accessible

Vous avez obtenu l’avis favorable du médecin pour emmener votre proche âgé et dépendant en vacances cet été.

Maintenant, il est question de choisir la destination de rêve adaptée à votre famille et votre proche dépendant.

Quelques conseils :

  • Choisissez une destination qui ne nécessite pas trop de temps de voyage car il s’agit d’une situation stressante pour les personnes âgées dépendantes ;
  • Evitez les lieux hautement touristiques et bondés de monde ou alors partez en hors-saison ;
  • Privilégiez les destinations où les températures restent supportables. N’oubliez pas que les personnes âgées souffrent de la chaleur bien plus que les plus jeunes générations.
  • Vérifiez l’accessibilité de la destination grâce à l’application service public Acceslibre et le site de l’association Jaccede.com. Vous pourrez alors vérifier avant de vous déplacer, que les lieux à visiter sont adaptés à votre proche dépendant ou en situation de handicap. Sinon, certaines villes disposent du label Tourisme & Handicap, gage d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
  • Optez pour un lieu proche d’un hôpital, ou d’un service de soins. Ne jamais être trop prudent !
  • Choisissez un hébergement adapté aux PMR, de plain-pied avec une douche, une climatisation, une rampe, etc.

Conseil n°3 : opter pour le moyen de transport le plus adapté

Maintenant, il est question de savoir quel moyen de transport emprunter pour vous rendre sur le lieu de vos congés.

  • En voiture : votre proche peut-il rester assis en voiture ? Y a-t-il besoin d’un véhicule adapté à un fauteuil roulant électrique ? Votre parent sera-t-il à l’aise ? Pourra-t-il tenir assis pendant parfois de longues heures ? Quel est le temps de trajet ?
  • En train : il existe un service d’assistance à la SNCF pour accompagner les personnes en perte d’autonomie dans le train. Le service “accès plus” est accessible gratuitement sur simple demande par formulaire. Quelques conditions sont à respecter pour l’envoi du formulaire :
    • Jusqu’à 24h avant l’heure de départ de votre train lorsque vous voyagez exclusivement en TGV ou INTERCITÉS.
    • Jusqu’à 48h avant l’heure de départ de votre train lorsque vous voyagez en TGV ou INTERCITÉS avec une correspondance en TER.
  • En avion : votre proche peut-il prendre l’avion (attention aux effets de la pression) ? Vous pouvez demander, à l’instar de la SNCF, une assistance pour votre proche âgé afin que le vol se passe dans les meilleures conditions possibles. Cette demande doit être réalisée au plus tard 48 heures avant le départ (Vols Air France). En tant qu’accompagnateur, la compagnie fera en sorte que vous soyez à côté de votre parent âgé.

Conseil n°4 : prévoir des activités réalisables

Ensuite, afin de profiter comme il se doit de vos vacances en compagnie de votre proche dépendant, il est intéressant de prévoir une feuille de route. Les personnes âgées dépendantes se sentent tout de suite plus rassurées lorsqu’elles ont une idée de ce qui les attend.

Voyez donc avec votre parent ce qu’il souhaiterait faire. Quelles sont les activités qu’il a envie de réaliser ? Quels sont les petits plaisirs qu’il a envie de s’octroyer durant cette pause ? Et vous, qu’aimeriez-vous faire ?

Vous pouvez mêler l’utile à l’agréable en prévoyant des moments dédiés à votre proche âgé, des moments spécifiquement pour vous et votre famille. L’idéal est alors de mêler les attentes des uns et des autres, de composer avec les obligations liées à votre proche (repos, traitement, soins). Faites un roulement si vous partez en famille. Pendant que votre conjoint emmène les enfants à la plage, vous pouvez rester auprès de votre proche pour qu’il se repose, par exemple.

Conseil n°5 : lâcher prise

Vous partez en vacances, enfin ! L’organisation d’un tel voyage avec votre proche âgé vous a demandé beaucoup d’énergie. Il faut penser à tout, aux moindres détails pour que ces vacances soient sécurisantes, apaisantes, confortables et anticipées au maximum.

Vous avez pris les devants, coché toutes les cases de votre to-do-list avant le grand départ. Maintenant, il est l’heure de décompresser et de lâcher prise (un peu !).

Profitez de ces quelques jours loin de tout, en famille. Hormis les impératifs liés à la santé de votre proche dépendant et à sa fatigue, octroyez-vous tous des petits plaisirs qui vous sortent un peu de votre quotidien, de vos rituels, de vos contraintes quotidiennes.

Vivez l’instant présent, saisissez chaque émotion, chaque sensation. Vous sortez de votre zone de confort en partant en vacances avec votre proche âgé. Vous ne pourrez pas vous prémunir de tous les aléas de la vie quotidienne. Vous êtes aussi là pour profiter, lâcher prise, décompresser tant que possible, alors reprioriser ce qui est grave ou non, ce qui nécessite de s’inquiéter ou non, ce qui peut être remis à demain, toujours dans le respect du bien-être physique et moral de votre proche âgé.

(Crédit photo : iStock – Twenty47studio)