les aides de l'état pour la retraite

Aujourd’hui, nous effectuons un petit tour d’horizon des différents dispositifs d’aide pour les retraités en France à ce jour.

Les aides fiscales pour les retraités

Pour les personnes non-imposables, un crédit d’impôt est possible, si vous faites appel à un service d’aide à domicile, ou si vous employez directement une aide à votre domicile. Le crédit d’impôt monte à 50% de vos dépenses annuelles d’aide à domicile, en déduisant l’APA et les autres aides.

Pour les personnes imposables, c’est la réduction d’impôt qui est possible, prenant en charge 2500€ maximum par personne pour les dépenses d’hébergement et de dépendance (en déduisant là encore l’APA et les autres aides au logement). Attention, il est indispensable d’avoir des frais liés à la dépendance pour bénéficier de cette réduction (au-delà des frais d’hébergement).

Les aides au logement pour les retraités : ASH, APL et ALS

L’aide personnalisée au logement (APL) et l’Allocation de logement sociale (ALS) visent à réduire les dépenses de logement des personnes âgées vivant à leur domicile ou en établissement. L’APL est versée uniquement dans le cas où le bénéficiaire habite un logement conventionné. Si ce n’est pas le cas, la personne peut alors recevoir l’ALS ; Dans les deux cas, la demande d’aide se fait auprès de la CAF.

L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) peut être accordée toute personne hébergée en Résidence-Autonomie, en EHPAD ou en USLD disposant de places habilitées. Cette aide versée par le conseil départemental doit être demandée auprès du CCAS de votre ville.

Les conditions d’attribution de l’ASH sont les suivantes :

  • Être âgé de plus de 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude reconnue au travail)
  • Résider en France ou être en situation stable régulière pour les étrangers
  • Avoir des ressources inférieures au montant des frais d’hébergement

Les aides de la caisse de retraite

L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH)

Aide accordée pour un maximum de 3 mois après une hospitalisation, elle vise à améliorer le cadre de vie et à accompagner les personnes âgées dans leur rétablissement.

Conditions d’attribution :

  • Être à la retraite et âgé de 55 ans ou plus ;
  • Relever du régime général de la Sécurité Sociale ;
  • Ne pas bénéficier de prestations similaires versées par d’autres organismes (APA…) ;
  • Avoir un GIR entre 5 et 6 ;
  • Remplir les conditions de ressources (barèmes en vigueur à consulter auprès de la CNAV).

La demande est à faire auprès de la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse), au minimum 24h avant la sortie de l’hôpital.

L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA)

Remplaçant le minimum vieillesse depuis 2006, cette aide est accordée aux retraités disposant de faibles ressources.

Voici les conditions pour en bénéficier :

  • Résider en France ;
  • Être âgé(e) de 65 ans ou plus ;
  • Être retraité ou avoir l’âge légal de départ à la retraite si vous êtes reconnu inapte au travail ou atteint(e) d’une incapacité permanente d’au moins 50% ;
  • Ne pas dépasser le plafond maximal de ressources selon votre situation (tableau consultable ici (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16871))

L’Aide aux Travaux d’Amélioration de l’Habitat

Pour réaliser des travaux d’amélioration ou d’adaptation de votre logement (isolation, accessibilité, sanitaires…), et ainsi prévenir la perte d’autonomie, vous pouvez toucher une aide financière. Attention toutefois, vous n’y avez pas droit si vous percevez d’autres aides telles que l’APA, l’ACTP, la PCH… (liste exhaustive ici https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1613))

Les aides des caisses de retraite complémentaires et mutuelles

Pour connaitre vos droits dans ce cas de figure, vous pouvez prendre contact avec votre caisse de retraite complémentaire ou votre mutuelle. Elles ont en effet été conçues pour compléter les montants de la retraite de base, et ainsi financer, en fonction de votre demande et selon des critères sociaux, des aides au ménage, un personnel de soutien à domicile ou encore des travaux d’amélioration de l’habitat.

Les aides aux dépenses liées à la santé : CMU-C et ACS

L’Assurance Maladie offre différentes possibilités pour les personnes âgées ne disposant que de faibles ressources financières :

L’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé (ACS) permet l’accès à une attestation-chèque de 550€ pour les personnes de plus de 60 ans.

La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) donne droit à des soins remboursés à 100% et sans avance de frais. Pour y accéder, il faut présenter une situation stable et régulière sur le sol français de plus de trois mois et avoir un revenu mensuel inférieur à un certain montant (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10027).

APA

Versée par le conseil départemental, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie est l’aide financière principale pour les personnes âgées dépendantes. Pour une personne résidente d’un établissement, elle peut financer en partie le tarif de l’USLD (Unité de Soins de Longue Durée) ou d’un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées). À domicile, elle permet de subvenir aux dépenses pour rester vivre à domicile, en cas de perte d’autonomie (toilette, accueil de jour, mobilité, repas…)

Le bénéficiaire de l’APA doit :

  • Avoir plus de 60 ans
  • Être en situation de perte d’autonomie nécessitant une aide quotidienne
  • Avoir un GIR (Groupe Iso-Ressources) entre 1 et 4
  • Résider en France ou être en situation stable régulière pour les étrangers

Pour en bénéficier, il faut remplir un dossier de demande d’APA auprès du CCAS de votre ville, du conseil départemental ou encore d’un point d’information dédié aux personnes âgées dans votre localité.

(Crédit photo : istock)