traditions : les ritues funéraires d'autrefois en France

La mort est l’ultime étape d’une vie et celle-ci est attachée à de nombreux rites, variant selon les territoires et les religions. Si aujourd’hui, les funérailles sont organisées par des pompes funèbres, soumises à plusieurs normes légales… si en 2021, beaucoup de démarches se font en ligne, et que les obsèques peuvent même se vivre à distance… alors, quelles étaient les traditions d’autrefois en France ?

La fin de vie

L’anticipation des funérailles est courante en 2021. Cela passe d’abord par la rédaction d’un testament afin de définir le processus de succession au décès de la personne concernée. Si aujourd’hui ce document peut être rédigé dès l’âge de 18 ans et est presque considéré comme un acte ordinaire en vieillissant, ce n’était pas le cas avant. L’usage voulait que l’on émettait ses dernières volontés sur son lit de mort, à domicile. Dans le temps, c’était le fils le plus âgé de la famille qui percevait tous les biens en héritage. La société était hautement patriarcale il y a encore un siècle en arrière, de ce fait, les fils aînés avaient sous leur responsabilité une famille toute entière.

La mort approchant, l’extrême-onction était prononcée pour que la personne en fin de vie puisse se libérer de ses péchés avant d’entamer son dernier voyage.

Le passage de la vie à la mort

Aujourd’hui, plusieurs facteurs médicaux permettent de déterminer si une personne est en fin de vie ou non (perte d’appétit, somnolence, incapacité à s’exprimer, respiration difficile…). A l’époque, l’hospitalisation n’était pas répandue, d’une part car ces établissements n’existaient que trop peu, d’autre part, parce que la médecine n’en était pas encore là où elle en est actuellement.
Pour vérifier qu’une personne était bien décédée, l’usage voulait qu’on place un miroir devant sa bouche. En l’absence de buée, le décès était prononcé. Le défunt recevait alors les soins et une toilette.

Enfin, alors que de nos jours, le décès d’une personne est annoncé par le biais d’un avis de décès officiel, à l’époque un bout de tissu noir était accroché à la porte de l’entrée du domicile du défunt. L’entourage pouvait alors venir se recueillir autour du lit de la personne disparue, dans les quelques jours suivant son décès. Comme on pourrait le faire dans un funérarium, la famille du défunt accueillait ses proches toute la journée et parfois même la nuit.

L’organisation des funérailles

Passage obligé au décès d’un proche, l’organisation des funérailles suit un processus strict en France. Le recours aux pompes funèbres est obligatoire pour coordonner chaque étape de la cérémonie funèbre mais également épauler les familles et les accompagner dans les diverses formalités à effectuer.

Aujourd’hui, la mise en bière s’effectue en général dans la chambre funéraire du défunt, sous le contrôle d’officiers de police et d’un conseiller funéraire. A l’époque, ce procédé avait lieu lorsque le défunt quittait son domicile. Il était alors installé dans un cercueil, refermé par les proches, à l’arrière d’une calèche funéraire, ancêtre du corbillard. Alors que les porteurs actuels sont des professionnels du métier, autrefois, il pouvait simplement s’agir de l’entourage du défunt.

Le jour des funérailles, la cérémonie se passait presque de manière identique à aujourd’hui. L’office religieux se faisait dans le lieu de culte, puis le cercueil était inhumé dans le cimetière adjacent. C’est au XIXe siècle que les cimetières ont commencé à être bien plus organisés qu’auparavant. En effet, à cette époque sont apparues les allées et rangées, et des espaces bien définis pour chaque personne.

Les monuments funéraires ont, quant à eux, fait leur apparition au 17e siècle.

Les traditions liées au décès d’un proche ont donc bien évolué dans le temps. Les progrès de la médecine, mais aussi l’apparition de métiers funéraires ont contribué à moderniser ces rites.

(Crédit photo : Istock)