Après un petit tour du monde effectué jusqu’au Népal, le voyage des rites et coutumes funéraires internationales se poursuite aux Etats-Unis. Bien qu’il s’agisse d’un pays assez jeune, puisqu’il n’a été découvert qu’en 1492 par Christophe Colomb, les Etats-Unis sont un territoire rempli d’histoire.

Constituée de 50 états, la première puissance mondiale dispose d’un patrimoine riche, d’une population multiculturelle, qui influent forcément sur les rites et coutumes funéraires. Il devient alors difficile de décrire LA tradition des funérailles aux Etats-Unis. Toutefois quelques rites et coutumes se distinguent. Eclairage.

La veillée autour du défunt

Lorsqu’un être cher disparait, les Américains procèdent alors à la veillée funèbre, qui a généralement lieu un ou deux soirs avant les obsèques.

Le défunt est présenté aux proches, amis ou famille, dans son cercueil. Durant cette veillée, un livre d’or est mis à la disposition des proches afin qu’ils puissent indiquer leur passage, et laisser une pensée à la famille endeuillée. Cela facilite ensuite pour eux l’envoi des faire-part de remerciement aux personnes présentes à ses côtés durant cette difficile épreuve.

Le cercueil peut être présenté ouvert ou fermé aux proches. Cela dépend bien entendu des circonstances de la mort impactant la présentabilité de l’être cher disparu. Aussi, cela dépendra de la volonté des proches à ce sujet, s’ils sont prêts ou non à le voir. Les passions du défunt sont mises en lumière par la présence de ses objets fétiches.

Le service commémoratif, ou les funérailles américaines

Aux Etats-Unis, il est davantage question de service commémoratif plutôt que de funérailles. Ainsi, les obsèques du défunt prendront une direction différente en fonction de ses croyances religieuses, de sa culture. La cérémonie peut donc se passer dans un lieu de culte, au domicile des proches ou dans un salon funéraire.

A l’instar de la France, les Etats-Unis procèdent à un hommage constitué de prières, de chants, de témoignages. L’éloge funèbre est par ailleurs rendu par l’un des membres de la famille et entoure les souvenirs heureux du défunt.

Les funérailles militaires

Lorsqu’un militaire perd la vie, une garde d’honneur est présente durant les funérailles. Il s’agit d’au minimum deux militaires, en tenue.

Ces forces armées devront œuvrer à la tradition du pliage du drapeau et sa présentation au plus proche parent du défunt.

Sera ensuite joué le Taps. Il s’agit de la sonnerie militaire de l’armée américaine, jouée lors de l’extinction des feux, la descente du drapeau, et les funérailles. Traditionnellement, ce sont des joueurs de clairon qui s’y attèlent mais il en existe de moins en moins. Alors, désormais, il s’agit surtout de passer la bande son du Taps.

Il faut noter que les militaires américains ont un collier avec deux plaques autour du cou durant leurs opérations. Là-bas, elles sont appelées « dog tags ». Cette double plaque est en réalité nécessaire à l’identification des soldats morts au front, lorsqu’ils ne sont plus identifiables. La mention de la religion du soldat permet d’entrevoir les rites funéraires appropriés. Mais les plaques comportent aussi des informations relatives au groupe sanguin, en cas de grosse blessure nécessitant des soins urgents.

L’une des plaques sert donc à l’identification du défunt par les autorités militaires. La coutume veut que la seconde plaque reste avec le défunt. Ces plaques sont souvent, lors des funérailles militaires, rattachées aux armes ou aux équipements pour rendre hommage au défunt durant la minute de silence. Elles sont ensuite transmises à la famille.

L’inhumation ou la crémation aux Etats-Unis

En France la cérémonie d’hommage précède l’inhumation ou la crémation, mais ce n’est pas toujours le cas aux Etats-Unis. Il peut arriver que l’enterrement ait lieu plus tard, un autre jour, si la dernière demeure du défunt n’est pas encore prête.

Si l’enterrement fait suite à la cérémonie d’hommage, alors la procession funèbre a lieu. Il s’agit du cortège accompagnant le cercueil du défunt jusqu’au lieu de son inhumation ou de sa crémation.

Aux Etats-Unis, le cercueil fermé est porté par les proches du défunt, généralement ses frères, ses amis, ses cousins, ses oncles, son père, etc.

En fonction de la religion du défunt et de sa famille, le cercueil peut être rouvert pour permettre aux proches de lui dire adieu une dernière fois. C’est notamment le cas dans la religion orthodoxe orientale.

Les cimetières américains sont très épurés, en pleine nature, et bien souvent établis sur de grandes plaines verdoyantes. Alors qu’en France, nous avons de grandes tombes, de la longueur du cercueil, seule la stèle principale demeure sur les tombes américaines, de couleur claire.

A la suite des obsèques, les Américains ont pour tradition d’organiser un brunch avec les personnes présentes lors des derniers adieux, dans une salle louée pour l’occasion ou en extérieur. Les invités participent à une enveloppe commune, servant généralement à une association caritative. Les rites funéraires américains ne sont pas bien différents des rites français. Les modes de sépulture varient un peu plus, comme l’apparition récente du compost humain.

(Crédit photo : iStock)