Panga Ya Saidi

En 2021, les expertises effectuées sur une découverte réalisée au Kenya, en Afrique, ont secoué le monde de l’archéologie. En effet, des chercheurs auraient trouvé les restes d’une sépulture datant de l’âge de pierre. Ces restes humains sont les plus anciens retrouvés sur le continent africain.

Panga Ya Saidi, haut lieu de recherches archéologiques

Le site archéologique situé dans la grotte Panga Ya Saidi, à 15 kilomètres au sud-est du pays, est un haut lieu de recherches depuis 2010.

Ce site est déjà populaire en Afrique. En effet, de nombreuses recherches y ont été effectuées par des archéologues sur trois mètres de profondeur. Les excavations (les travaux de recherches en creusant le sol) ont révélé de nombreux artefacts. Ces derniers datent de 78 000 ans, selon les méthodes de datation au radiocarbone. Une véritable avancée.
Parmi ces trouvailles, les chercheurs comptent de l’ocre. L’ocre est initialement utilisé comme pigment pour peindre les murs à l’âge de pierre.
Avec cela, les chercheurs ont fait la découverte d’œufs d’autruches travaillés à la main et percés, des coquillages et des outils. Preuves que l’Homme a vécu à cet endroit. Ces recherches permettent d’en savoir plus sur les conditions de vie des hommes de la Préhistoire.

En 2017, la découverte d’une sépulture relance les recherches et stupéfait le monde entier. Il faut néanmoins patienter jusqu’aux résultats des expertises révélés en 2021 pour en savoir plus sur le Mtoto.

Mtoto, l’enfant découvert en Afrique

Mtoto est le nom donné à l’enfant découvert au Kenya en 2017. Mtoto signifie par ailleurs “enfant” en swahili, dialecte d’Afrique de l’est. Cet enfant de trois ans, a priori, aurait été enterré volontairement. Il s’agit du squelette d’Homo sapiens le plus vieux découvert sur le continent africain. En effet, l’enfant aurait vécu 78 000 ans auparavant, comme le révèlent les analyses au radiocarbone effectuées sur le fossile retrouvé.

Au moment de la découverte, les architectes l’ont trouvé en position fœtale, recouvert d’un linceul, la tête délicatement posée sur un coussin en matière dégradable.

Cet enfant semble avoir vécu dans une forêt tropicale, riche en faune et en flore, d’après les analyses des différents sédiments. Il devait y vivre avec sa famille, dans des conditions plutôt stables. La population qui vivait dans la région ne paraît pas victime des effets du temps, des éruptions volcaniques (74 000 ans auparavant).

Le mystère d’une inhumation volontaire

Il faut savoir qu’à l’époque du Paléolithique, période la plus longue de la préhistoire durant laquelle l’Homme est chasseur-cueilleur, les sépultures volontaires sont rares.

Les chercheurs tentent de trouver des indices permettant d’en savoir plus sur les rites funéraires de nos ancêtres. Les études sédimentaires ont démontré qu’un trou avait été creusé pour accueillir le jeune défunt. Sa position indique également que beaucoup d’attention a été donnée à son inhumation, réalisée avec une grande délicatesse. Certaines parties du squelette montrent que l’enfant pourrait avoir été recouvert d’une couverture lors de son enterrement. Ces élément tendent à mettre en lumière la pratique d’un rite funéraire.

D’autres restes humains d’enfants relativement jeunes ont été retrouvés en Afrique, ce qui laisse à penser qu’un soin particulier était apporté aux jeunes défunts.

(Crédit photo : istock)