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Le cimetière du Père-Lachaise, situé en plein Paris, fait partie intégrante du patrimoine historique français. Considéré comme l’un des cimetières les plus populaires d’Europe, Père-Lachaise regorge de mystères et de secrets autour des sépultures qui le composent. Quelle est l’histoire du plus grand cimetière parisien ? Quelles personnalités célèbres peut-on y découvrir ? Explications.

L’origine du cimetière du Père-Lachaise

A l’origine, le cimetière du Père-Lachaise était un domaine situé sur le Mont-aux-Vignes, sur lequel une grande maison cossue est bâtie. Au XVIIème siècle, les Jésuites s’emparent de ce lieu pour y créer un espace de convalescence et de repos. Ils y accueillent même Louis XIV. La colline sera renommée Mont-Louis après cela. Mais le cimetière tient son nom des occupants phares du domaine : François d’Aix de La Chaise, surnommé Père-Lachaise. Il était le confesseur de Louis XIV. Le Père Lachaise vit au domaine de 1675 à 1709. Il y fait construire un château.

La fondation du cimetière

En 1765, une loi interdit les cimetières de ville en France. Le cimetière des Innocents alors situé aux Halles doit fermer en 1780. Conséquence : Paris manque de place pour enterrer ses défunts. Le consul Napoléon Bonaparte souhaite que chaque citoyen puisse être enterré dignement. Ainsi, au XIXème siècle, il fait construire trois cimetières en dehors de la capitale soit les cimetières de Montparnasse (au sud), Passy (à l’ouest) et Montmartre (au nord). Bonaparte se sert alors du Mont Louis, à l’est de Paris pour en faire un cimetière. La création du cimetière est confiée à l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart en 1803. Ce dernier part sur la base d’un jardin à l’anglaise, arboré de toutes parts. Les zones boisées étaient destinées aux sépultures imposantes. Un an suffit à l’architecte pour créer le cimetière qui ouvre ses portes le 21 mai 1804. La première défunte à y être inhumée est une petite fille de 5 ans.

Un cimetière peu populaire

Le cimetière du Père-Lachaise, une fois ouvert, ne séduit pas particulièrement les Parisiens. En effet, ces derniers sont peu enclins à être inhumés dans un cimetière en hauteur, hors Paris, qui plus est, dans un quartier populaire et pauvre de la capitale.
La première année, le cimetière ne compte qu’une dizaine de tombes. En 1815, le Père-Lachaise comptait à peine 2000 sépultures.
Pour populariser un maximum le cimetière, le préfet de l’époque décide d’y transférer les sépultures de Jean de la Fontaine et Molière.

C’est un succès car 15 ans plus tard, le cimetière comptait plus de 30 000 tombes. Il est d’ailleurs agrandi à plusieurs reprises pour devenir “la Ville des Morts” (selon l’historien Guillaume Cuchet).

Un cimetière rempli de secrets

Il faut savoir que le cimetière du Père-Lachaise comprend le premier crématorium français. Le columbarium peut accueillir près de 40 000 cases. La première crémation, autorisée en France à partir de 1887, a lieu au cimetière le 30 janvier 1889.

Plusieurs monuments présents au cimetière du Père Lachaise ont été classés au titre des monuments historiques. C’est le cas par exemple de la tombe d’Oscar Wilde, des monuments funéraires de Molière et La Fontaine, ou encore celui de Frédéric Chopin.

Le cimetière le plus grand de Paris est aussi un refuge pour la faune et la flore. Neuf arbres remarquables de plus de cents ans s’y trouvent. Plus d’une quarantaine d’espèce d’oiseaux s’y réfugient et de nombreux autres animaux vivent dans les recoins des monuments funéraires.

(Crédit photo : istock)