Au cours des douze derniers mois, près de un Français sur cinq est en état de stress. Les estimations sont assez pessimistes et révèlent que 13 millions d’individus devraient traverser une dépression au cours de leur vie, selon les chiffres révélés par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé en 2023.

La dépression touche les jeunes comme les personnes plus âgées. A l’occasion de la journée européenne de la dépression, le 27 octobre dernier, une enquête menée par l’Observatoire B2V des Mémoires a mis en relation la dépression et les pertes de mémoire.

A l’heure où 14 % des seniors de plus de 60 ans souffrent de troubles psychiques, la question est de s’intéresser aux conséquences de la dépression sur la capacité à se remémorer des souvenirs. Etat dépressif ? Maladie d’Alzheimer ? Autre maladie neurodégénérative ?

Découverte.

Dépression : qu’est-ce que c’est ?

La dépression est un épisode “unique ou récurrent” chez un individu, qu’importe son âge. Il existe des degrés différents de dépressions, allant de la plus simple à la plus complexe. Dans ce dernier cas, la dépression sévère est accompagnée d’autres troubles psychiques appelés comorbidités.

La dépression se caractérise par une baisse générale de l’humeur, un grand sentiment de tristesse, un manque de motivation, d’intérêt, une fatigue intense et durable.

Emotionnellement, la personne souffrant d’un état dépressif perd confiance en elle, n’a plus aucune estime d’elle-même, développe et nourrit un sentiment de culpabilité et de dévalorisation constant.

Dans les cas les plus graves, les personnes souffrant d’une dépression peuvent avoir des idées noires au point d’envisager de mettre un terme à leur vie.

Dépression : les effets indésirables

Au-delà des symptômes évoqués en première partie, il existe d’autres effets néfastes liés à la dépression.

La dépression n’est pas une maladie affectant la mémoire en tant que telle, comme la maladie d’Alzheimer, par exemple. Cette dernier est une maladie neurodégénérative affectant la mémoire directement.

En revanche, il apparaît que la dépression touche un aspect de la mémoire. Les personnes en souffrance développent des troubles “apparents” de la mémoire. Les troubles de l’humeur vont générer des troubles de la mémoire. Par exemple, une personne pourra avoir des difficultés à se rappeler une information, mais grâce à quelques indices contextuels ou divers vont l’aider à recouvrer cette mémoire. Le patient atteint d’Alzheimer, malgré les indices, ne parviendra plus à faire le lien.

La où la mémoire d’une personne dépressive peut aussi être affectée, ce sont les souvenirs dits “épisodiques biographiques”. Leur rareté s’explique notamment par le fait que l’individu est quasiment exclusivement centré sur sa tristesse, prenant le pas sur son quotidien. Il devient difficile pour lui de se rappeler des moments heureux, par exemple, tant son mal-être imprègne sa vie. Sa perception à l’instant T, de sa vie, de son identité, de son passé, est complètement altérée.

Evidemment, certains médicaments pris pour traiter la dépression peuvent altérer la mémoire des seniors. Dans ce cas de figure, les effets indésirables sont normalement mis en lumière par le médecin traitant.

Seniors : dépression ou maladie neurodégénérative ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie redoutée par bon nombre de personnes. Perdre la mémoire, ses souvenirs si précieux, son identité, vivre dans un monde déconnecté des autres… Face aux troubles de la mémoire, les seniors peuvent craindre d’être plus gravement malades.

Mais en quoi la perte de mémoire liée à la dépression est-elle différente d’Alzheimer ? L’Observatoire B2V des mémoires poursuit son explication en indiquant que les imageries cérébrales sont sans appel. Alors que certaines parties du cerveau sont cliniquement identifiées comme touchées par la maladie d’Alzheimer, permettant de poser un diagnostic précis.

Lorsque la mémoire épisodique est fragilisée – par exemple en cas de dépression – ce sont les régions situées à l’avant du cerveau et les hippocampes qui sont touchées. Cela explique pourquoi les personnes dépressives ont des difficultés à se récupérer des informations. L’Observatoire B2V des Mémoires a réalisé des tests de mémoire auprès de patients dépressifs pour permettre d’identifier les difficultés de récupération des données. En revanche, ils sont tout à fait capables de recouvrer leurs souvenirs, en se servant des indices laissés à leur portée, qui, grâce à un enchaînement de réflexion et de logique, vont leur permettre de retrouver la mémoire rapidement.

En soi, la dépression impacte plus les stratégies qui permettent à la mémoire de bien fonctionner que la mémoire en elle-même. Un petit détour est nécessaire pour arriver à l’information clé.

La guérison : bien-être et mémoire recouvrée

Les études ont par ailleurs rassuré sur un point : la mémoire des personnes atteintes de dépression revient totalement à la normale une fois qu’ils guérissent de leur trouble psychique.

Pour conclure, la perte de mémoire n’est pas systématiquement liée à la maladie d’Alzheimer, tant redoutée. Certaines pathologies, telles que la dépression peuvent affecter la capacité de mémorisation des personnes. Avec le temps et un traitement adapté, ces individus se sentent mieux, et retrouvent leur mémoire ! L’avis d’un médecin est toutefois recommandé en cas de perte de mémoire récurrente ou impactant votre quotidien.

(Crédit photo : iStock –

Au cours des douze derniers mois, près de un Français sur cinq est en état de stress. Les estimations sont assez pessimistes et révèlent que 13 millions d’individus devraient traverser une dépression au cours de leur vie, selon les chiffres révélés par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé en 2023.

La dépression touche les jeunes comme les personnes plus âgées. A l’occasion de la journée européenne de la dépression, le 27 octobre dernier, une enquête menée par l’Observatoire B2V des Mémoires a mis en relation la dépression et les pertes de mémoire.

A l’heure où 14 % des seniors de plus de 60 ans souffrent de troubles psychiques, la question est de s’intéresser aux conséquences de la dépression sur la capacité à se remémorer des souvenirs. Etat dépressif ? Maladie d’Alzheimer ? Autre maladie neurodégénérative ?

Découverte.

Dépression : qu’est-ce que c’est ?

La dépression est un épisode “unique ou récurrent” chez un individu, qu’importe son âge. Il existe des degrés différents de dépressions, allant de la plus simple à la plus complexe. Dans ce dernier cas, la dépression sévère est accompagnée d’autres troubles psychiques appelés comorbidités.

La dépression se caractérise par une baisse générale de l’humeur, un grand sentiment de tristesse, un manque de motivation, d’intérêt, une fatigue intense et durable.

Emotionnellement, la personne souffrant d’un état dépressif perd confiance en elle, n’a plus aucune estime d’elle-même, développe et nourrit un sentiment de culpabilité et de dévalorisation constant.

Dans les cas les plus graves, les personnes souffrant d’une dépression peuvent avoir des idées noires au point d’envisager de mettre un terme à leur vie.

Dépression : les effets indésirables

Au-delà des symptômes évoqués en première partie, il existe d’autres effets néfastes liés à la dépression.

La dépression n’est pas une maladie affectant la mémoire en tant que telle, comme la maladie d’Alzheimer, par exemple. Cette dernier est une maladie neurodégénérative affectant la mémoire directement.

En revanche, il apparaît que la dépression touche un aspect de la mémoire. Les personnes en souffrance développent des troubles “apparents” de la mémoire. Les troubles de l’humeur vont générer des troubles de la mémoire. Par exemple, une personne pourra avoir des difficultés à se rappeler une information, mais grâce à quelques indices contextuels ou divers vont l’aider à recouvrer cette mémoire. Le patient atteint d’Alzheimer, malgré les indices, ne parviendra plus à faire le lien.

La où la mémoire d’une personne dépressive peut aussi être affectée, ce sont les souvenirs dits “épisodiques biographiques”. Leur rareté s’explique notamment par le fait que l’individu est quasiment exclusivement centré sur sa tristesse, prenant le pas sur son quotidien. Il devient difficile pour lui de se rappeler des moments heureux, par exemple, tant son mal-être imprègne sa vie. Sa perception à l’instant T, de sa vie, de son identité, de son passé, est complètement altérée.

Evidemment, certains médicaments pris pour traiter la dépression peuvent altérer la mémoire des seniors. Dans ce cas de figure, les effets indésirables sont normalement mis en lumière par le médecin traitant.

Seniors : dépression ou maladie neurodégénérative ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie redoutée par bon nombre de personnes. Perdre la mémoire, ses souvenirs si précieux, son identité, vivre dans un monde déconnecté des autres… Face aux troubles de la mémoire, les seniors peuvent craindre d’être plus gravement malades.

Mais en quoi la perte de mémoire liée à la dépression est-elle différente d’Alzheimer ? L’Observatoire B2V des mémoires poursuit son explication en indiquant que les imageries cérébrales sont sans appel. Alors que certaines parties du cerveau sont cliniquement identifiées comme touchées par la maladie d’Alzheimer, permettant de poser un diagnostic précis.

Lorsque la mémoire épisodique est fragilisée – par exemple en cas de dépression – ce sont les régions situées à l’avant du cerveau et les hippocampes qui sont touchées. Cela explique pourquoi les personnes dépressives ont des difficultés à se récupérer des informations. L’Observatoire B2V des Mémoires a réalisé des tests de mémoire auprès de patients dépressifs pour permettre d’identifier les difficultés de récupération des données. En revanche, ils sont tout à fait capables de recouvrer leurs souvenirs, en se servant des indices laissés à leur portée, qui, grâce à un enchaînement de réflexion et de logique, vont leur permettre de retrouver la mémoire rapidement.

En soi, la dépression impacte plus les stratégies qui permettent à la mémoire de bien fonctionner que la mémoire en elle-même. Un petit détour est nécessaire pour arriver à l’information clé.

La guérison : bien-être et mémoire recouvrée

Les études ont par ailleurs rassuré sur un point : la mémoire des personnes atteintes de dépression revient totalement à la normale une fois qu’ils guérissent de leur trouble psychique.

Pour conclure, la perte de mémoire n’est pas systématiquement liée à la maladie d’Alzheimer, tant redoutée. Certaines pathologies, telles que la dépression peuvent affecter la capacité de mémorisation des personnes. Avec le temps et un traitement adapté, ces individus se sentent mieux, et retrouvent leur mémoire ! L’avis d’un médecin est toutefois recommandé en cas de perte de mémoire récurrente ou impactant votre quotidien.

(Crédit photo : iStock – WIN-Initiative/Neleman)