Un décès est toujours difficile, d’autant plus lorsqu’il s’agit de celui de son compagnon de vie. Il faut faire face à la perte de sa moitié et surmonter la solitude qui l’accompagne. Voici quelques réflexes à adopter même si chaque situation est unique.

La perte du conjoint : un bouleversement émotionnel

Surmonter la mort d’un conjoint est une rude épreuve, que le décès soit survenu de façon brutale, accidentelle, à la suite d’une longue maladie ou encore du fait de l’âge. La vie de couple et celle du foyer s’en trouvent chamboulées. Les projets à deux sont suspendus. Le conjoint survivant, le veuf ou la veuve, passe par différentes phases : le choc, l’incrédulité, la tristesse, la douleur, les regrets ou encore la colère. Son existence même est remise en question, tant son bien-être est rattaché à un équilibre affectif. Au fil des ans, les couples se construisent ensemble, prennent des décisions communes, se soutiennent et se sollicitent. Lorsque l’un d’entre eux disparaît, la vie bascule. Il y a un « avant » et un « après ». Le chemin est difficile et les démarches administratives à effectuer après un décès n’arrangent rien. A côté de cela, il faut réapprendre à évoluer seul socialement.

Réussir à accepter le décès pour aller de l’avant

La phase de deuil dure plus ou moins longtemps en fonction des individus. Il y aura, un jour ou l’autre, une acceptation du décès du conjoint. En effet, vous apprendrez progressivement à passer du statut de personne en couple à celui de personne seule. Rien ni personne ne remplacera la personne aimée, mais vous trouverez toutefois en vous de nouvelles sources d’énergie qui vous permettront d’aller de l’avant : une nouvelle activité, de nouveaux amis, la naissance d’un petit-enfant… Les anniversaires et autres fêtes familiales seront difficiles les premières années, mais elles seront aussi l’occasion de parler du défunt avec votre entourage, de se rappeler quelques anecdotes et souvenirs.

Comme un « second souffle », cette phase de reconstruction offre l’opportunité de s’ouvrir à nouveau sur le monde, d’envisager des projets, voire de s’autoriser de nouveau à aimer. Prenez le temps qu’il vous faut. Ménagez-vous. Pleurez si vous en éprouvez le besoin et vivez au jour le jour.

Apprendre à apprivoiser la solitude

L’un des défis les plus complexes à relever lors du décès d’un conjoint est la solitude. Si difficile soit-elle, cette phase est nécessaire. En effet, derrière cette solitude se cache une fonction d’aide au deuil. L’apprivoiser permet même à certaines personnes de se ressourcer, de mettre des mots sur leurs émotions et de trouver une forme de paix intérieure. Il convient cependant de s’assurer que ce rendez-vous avec soi-même ne mène pas à l’isolement ou au repli sur soi. Pour ce faire, il est important de rester entouré par des membres de la famille, des voisins ou des amis. Le but est de trouver un bon équilibre. Il est également possible de consulter un spécialiste, comme un psychothérapeute, afin de faire le point sur sa situation et de lever les éléments de blocage.

De plus, des changements s’imposent au quotidien. Il faut réorganiser sa vie pour conserver une certaine routine : prendre soin de soi, s’adonner à de nouveaux hobbies, s’engager dans une association… Les possibilités sont multiples.

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