Contrairement aux idées reçues, la mission du fossoyeur ne se limite pas à creuser les tombes destinées à accueillir les cercueils. S’il s’agit de la principale activité de ce professionnel, celui-ci joue un rôle primordial au cours des obsèques car, en plus de réaliser les fosses, il s’occupe de l’exhumation des corps, de leur mise en terre, et il accompagne le cortège funèbre tout au long de l’enterrement au cimetière. Ce métier exige, de ce fait, de véritables qualités humaines.  

Le rôle du fossoyeur 

Fossoyeur est un métier de terrain, qui nécessite une bonne condition physique. Ce professionnel a pour principales missions de creuser les tombes des défunts et d’y déposer les cercueils au moment de l’enterrement. Il peut notamment avoir à utiliser des machines assez importantes comme les tractopelles, en plus de creuser lui-même les fosses à l’aide d’une pelle. Au cours de la cérémonie au cimetière, il s’assure que la mise en bière se déroule correctement et supervise la descente du défunt jusqu’à sa dernière demeure. 

Il incombe également au fossoyeur d’exhumer les corps si une telle demande survient. Cette tâche peut se révéler assez pénible sur le plan psychologique, d’autant plus si les corps ne sont pas entièrement décomposés. Ce professionnel se charge également de la réduction des corps lorsque les caveaux sont pleins.  

L’importance du moral pour travailler dans le secteur funéraire 

Le métier de fossoyeur requiert donc une bonne force physique, mais également un moral solide. En plus de ces missions pratiques, ce professionnel joue aussi un rôle social auprès de l’entourage des défunts. Il les accueille à l’entrée du cimetière et se trouve en tête du cortège funèbre, qu’il accompagne jusqu’à la fosse destinée à accueillir le cercueil. Au cours de l’inhumation, il peut être amené à aider les membres de la famille qui souhaiteraient assurer eux-mêmes la descente du défunt dans sa dernière demeure. Enfin, il apporte un soutien moral aux personnes endeuillées s’adressant à lui durant la cérémonie.  

Occuper un emploi dans le secteur funéraire, dans une entreprise de pompes funèbres ou un cimetière implique d’être constamment exposé au deuil et au chagrin. Le fait d’accompagner de nombreuses cérémonies d’obsèques, de creuser des tombes, d’y déposer des cercueils et d’entretenir les sépultures peut se révéler éprouvant, c’est pourquoi l’État impose de suivre une formation sur ce sujet avant d’exercer ce type de métier.  

Quelle formation pour exercer ce métier ? 

Le métier de fossoyeur nécessite des compétences multiples. Ce professionnel doit non seulement posséder une certaine condition physique, mais aussi un mental solide et des qualités humaines très importantes : écoute, empathie et discrétion 

Devenir fossoyeur ne nécessite pas de diplôme particulier, mais une formation demeure obligatoire. D’après le décret 95-653 du 9 mai 1995, établi par le Code général des collectivités territoriales (CGCT), les candidats doivent suivre un module de 16 heures afin d’acquérir des connaissances de base sur le métier, notamment les notions d’hygiène, de sécurité et de décence. Cette formation informe aussi les futurs professionnels sur la réglementation et la législation en vigueur dans le secteur funéraire. Ce stage comporte également une introduction à la psychologie et à la sociologie du deuil. 

La formation reste gratuite, financée par la mairie de la ville ou par une entreprise de pompes funèbres amenée à embaucher les futurs professionnels. On recommande cependant d’avoir au moins un niveau CAP pour la suivre. Les candidats disposant de ce type de diplôme peuvent, s’ils le souhaitent, passer un concours de la catégorie C, et ceux possédant un baccalauréat peuvent s’inscrire en catégorie B. À l’issue de ce stage, les fossoyeurs peuvent s’installer à leur compte ou exercer leur métier pour une entreprise de pompes funèbres, pour un service de cimetière ou encore pour une régie municipale. 

Salaire d’un fossoyeur 

En moyenne, un fossoyeur perçoit une rémunération située entre 1600 et 1700 euros brut par mois. Le salaire annuel médian, en France, gravite autour de 22 530 euros brut. Les débutants commencent avec une paie d’environ 21 453 euros par an, tandis que les plus anciens dans la profession peuvent toucher jusqu’à 26 401 euros annuels.

(Crédit photo : iStock / Colors Hunter – Chasseur de Couleurs)