
Longtemps majoritaire en France, l’inhumation traditionnelle cède progressivement du terrain face à la crémation (aussi appelée incinération). Cette pratique, qui consiste à brûler et à réduire en cendres le corps d’une personne décédée, ne cesse en effet de se développer. Dans ce contexte, le columbarium apparaît comme une option intéressante pour les familles. De quoi s’agit-il exactement ? Quels sont ses avantages ? On vous répond.
Ce qu’il faut savoir sur le columbarium
Qu’est-ce qu’un columbarium ?
Un columbarium est un espace aménagé dans un cimetière ou un crématorium, destiné à recevoir les urnes funéraires contenant les cendres des défunts après une crémation. Il est communément constitué de « niches » (cases) individuelles où les familles peuvent déposer l’urne et, souvent, ajouter une plaque commémorative avec le nom du défunt accompagné de messages.
Quels sont les différents types de columbariums ?
Les columbariums peuvent revêtir plusieurs formes. Il peut déjà s’agir de columbariums individuels (avec des cases destinées à recevoir une seule urne funéraire) ou de columbariums collectifs (avec des cases destinées à en recevoir plusieurs). Dans le premier cas, les cases peuvent en général être personnalisées avec une plaque d’identification ou une décoration personnelle. Dans le second, les plaques sont la plupart du temps standardisées. Il existe par ailleurs différents types de columbariums : au sol, en élévation (sur des murs ou des bâtiments) ou encore en demi-élévation (à mi-hauteur).
Quelles différences avec une cavurne ?
Si la cavurne et le columbarium sont tous deux destinés à accueillir les urnes funéraires contenant les cendres des défunts après une crémation, ces sépultures se distinguent sur plusieurs points. La cavurne est une petite tombe creusée dans le sol et permettant le dépôt d’une ou de plusieurs urnes. Elle est souvent en béton et peut être recouverte d’une plaque funéraire ou d’un monument personnalisé, semblable à une sépulture classique. Elle permet aux familles d’avoir un espace individuel, avec éventuellement un aménagement floral ou un ornement.
Pourquoi le columbarium est une bonne alternative ?
Si le columbarium séduit tant, c’est parce qu’il constitue une excellente alternative à l’achat d’une concession individuelle et/ou à la dispersion des cendres. Rappelons-le : la crémation est de plus en plus choisie par les Français ; une tendance qui s’explique par une évolution des mentalités, des croyances religieuses, par une prise de conscience écologique, mais aussi par un coût souvent inférieur à l’inhumation traditionnelle.
A côté de cela, les grandes villes comme les communes rurales font face à une saturation de l’espace dans les cimetières. Le columbarium apparaît comme une solution très efficace pour optimiser l’espace disponible. D’ailleurs, selon la loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire, toute commune de plus de 2 000 habitants doit en être dotée. Pour ne rien gâcher, ce type de sépulture ne nécessite pas d’entretien régulier comme une tombe (désherbage, nettoyage de la pierre…), ce qui peut être un soulagement pour les proches.
Quel est le principe du columbarium et combien ça coûte ?
Le columbarium offre à l’entourage l’opportunité de se recueillir dans un lieu pratique et esthétique. Le principe est similaire à celui d’une inhumation en pleine terre. L’emplacement en columbarium fait l’objet d’une concession. Le coût est variable en fonction de la zone géographique, de la durée de réservation de l’espace (de 10 à 50 ans en moyenne) et du type de monument sélectionné (columbarium collectif ou individuel). Selon le site Meilleures Pompes Funèbres,les prix sont particulièrement élevés dans certains départements, comme Paris, les Hauts-de-Seine, les Bouches-du-Rhône, la Loire Atlantique ou encore le Var.
D’autres possibilités pour la dispersion des cendres
Comme expliqué brièvement juste au-dessus, d’autres options s’offrent aux familles optant pour l’incinération de leurs proches. A titre d’exemple, l’urne peut être enterrée dans un caveau existant aux côtés d’autres membres de la famille ou dans une concession, comme un cercueil. Les cendres peuvent également être dispersés dans un jardin du souvenir, un espace collectif aménagé dans un cimetière, en pleine nature à condition d’être hors des voies publiques et des espaces privés (sauf avec accord du propriétaire) ou encore en mer, à condition d’être à distance des côtes et de respecter les réglementations en vigueur. Dans tous les cas, il est strictement interdit de conserver une urne à domicile et/ou de diviser les cendres.
(Crédit photo : iStock / Pascal Deloche)