La recherche de ses origines personnelles a le vent en poupe ces derniers temps. Si dorénavant cette recherche est accessible à tous par le biais d’internet et de la numérisation des données, certaines personnes se lancent à leur compte, en tant que généalogistes et proposent leurs services. Ce métier représente un véritable voyage dans le temps et une immersion dans la vie personnelle des clients. En quoi cela consiste-t-il ? Pourquoi et dans quelles circonstances faire appel à un généalogiste ?

Qu’est-ce qu’un généalogiste ?

Il existe deux types de généalogistes répondant à deux besoins différents. Chacune de ces branches demande un travail de recueil d’informations colossal. Des heures de recherches, d’enquête nécessaires à la création de l’arbre généalogique d’une famille.

  • Le généalogiste familial. Dans ce cas de figure, les familles ou toute personne en quête de réponse, font appel au spécialiste pour reconstituer l’arbre généalogique. Ici, le professionnel peut être mandaté pour rechercher un parent inconnu, retrouver un parent biologique, en savoir plus sur l’identité d’un proche en particulier. Le généalogiste peut également intervenir pour écrire l’histoire d’une famille, retracer les circonstances de leur vie, l’origine de leur nom de famille, de leur maison familiale. Il trouve les informations manquantes utiles à une famille en quête de réponse, curieuse d’en savoir plus sur son passé, ou souhaitant renouer avec son futur.
  • Le généalogiste successoral. Le champ d’action du généalogiste bascule pour ce type de contrat. Le professionnel est mandaté par un notaire la plupart du temps. Ici, il est question de vérifier l’arbre généalogique d’une famille pour déterminer avec précision les différents héritiers d’une personne décédée. Il s’agit ici de savoir quels sont les ayants-droit d’une personne, pour assurer la succession des comptes bancaires par exemple. Il peut s’agir de vérifier, dans le cas d’une succession complexe (liée à une adoption d’enfants, à une histoire familiale compliquée), si les héritiers connus sont bien les seuls existants, ou s’il peut y en avoir d’autres (enfants cachés, par exemple).

Le généalogiste rentre alors dans l’intimité des familles pour en révéler parfois des informations qui peuvent faire basculer la vie de certaines d’entre elles. Amené à se déplacer régulièrement pour mener ses enquêtes, rencontrer les familles, le généalogiste se doit d’être un passionné. Fort d’une culture générale pointue, il se nourrit de l’Histoire pour comprendre les documents archivés, vérifier l’exactitude des informations fournies.

Comment devient-on généalogiste ?

Si ce métier a longtemps été perçu comme un simple passe-temps, le métier de généalogiste nécessite quelques bagages.
Vous ne trouverez pas d’école ou de formation universitaire vous permettant d’avoir en fin de parcours, un diplôme de généalogiste. Ce métier répond à une passion, qui réunit de nombreuses compétences. Ainsi, il est conseillé de se former en Histoire et en Droit. Vous connaîtrez alors les bases juridiques et historiques sur lesquelles vous reposer pour effectuer vos recherches. L’Histoire vous permettra de comprendre le contexte d’évolution d’une famille, les possibilités de l’époque, ce qui se disait ou non, ce qui se faisait ou non. Les services qui existaient ou pas encore. Faire un bond dans le passé permet de comprendre certaines vies car les choses ont bien évolué depuis quelques dizaines d’années. Entre la démocratisation du divorce, le concubinage, l’adoption, l’infertilité, le droit à l’avortement, les zones d’ombre peuvent s’avérer nombreuses. Il est donc primordial d’étudier l’époque liée aux recherches, pour en déterminer les recherches possibles à effectuer.

La carrière d’un généalogiste

Les généalogistes ne perçoivent pas de salaire fixe chaque mois car ils répondent à une demande privée. Ces professionnels perçoivent des honoraires, de deux types selon l’objectif visé.

  • Les honoraires de révélation liés à la découverte d’héritiers. Ce sont les honoraires contractuels dont le montant est fixé en fonction de différents critères et représentant généralement un pourcentage de la part revenant à l’héritier.
  • Les honoraires de vérification et de dévolution. Dans ce cas de figure, ce sont les honoraires forfaitaires fixés par les héritiers connus et le notaire liquidateur dont le montant est défini en fonction de la complexité des recherches et du montant de la succession. 

En règle générale, les généalogistes peuvent percevoir jusqu’à 2 000 € d’honoraires par mois. 

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